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Un peu plus de... Carla Bruni, un troisième opus, objet de tous les fantasmes

À chaque époque sa B.B. Il y eut, la première, l’originelle, Brigitte Bardot, intemporel sex-symbol, icône de toute une génération, star incontestée de Saint-Tropez, naviguant sur sa Harley Davidson entre la Madrague et ses nombreux amants, une femme que Dieu créa et qui inspira Gainsbourg. Il y a eu Vanessa Paradis, moue boudeuse comme la vraie B.B., femme enfant, égérie de Chanel, naviguant, quant à elle, entre Mathieu Chédid et Johnny Depp, entre la France et Hollywood, une jeune fille qui chanta Marylin et qui inspira Gainsbourg. Il y a eu Monica Bellucci, sublime Italienne, pulpeuse et sensuelle, antipathique certes, mais tellement belle, une femme dans toute sa splendeur et qui aurait probablement inspiré Gainsbourg… Puis soudain, il y eut Carla Bruni. Top modèle reconvertie en chanteuse BoBo, entonnant son Raphaël à qui voulait l’entendre, cachée sous sa frange et raflant au passage une Victoire de la musique pour ce disque aux deux millions d’exemplaires vendus. Reconversion réussie. Celle dont on s’arrachait le corps s’est affirmée avec sa voix. Une voix quasiment inaudible et qui aurait sûrement plu à Gainsbourg.?Mais soudain, sans crier gare, celle que la presse intellectuelle dite de gauche intronisait figure de proue d’un mouvement qu’on nomma la Nouvelle chanson française, celle que les journalistes des Inrocks et de Libé encensaient dans de longs articles dithyrambiques, celle qui signait la pétition anti-ADN, s’affichait au bras du président UMP de la France, Nicolas Sarkozy. Carla Bruni changea, «?en une nuit sans lumière de lune?» (dixit la formule libanaise), ses initiales. De femme BoBo, elle passa au statut de femme Bling Bling. Deux B une fois de plus, mais que plus d’un alphabet sépare. Après No Promises, dans lequel Carla Bruni s’est affairée à mettre en chanson des poèmes de la littérature anglo-saxonne du XIXe siècle et dont elle disait qu’elle ne pouvait rien promettre, surtout après le succès de Quelqu’un m’a dit, la voilà de retour avec Comme si de rien n’était. Le Figaro évoquait récemment «?le disque le plus attendu qui se soit enregistré en France ces dernières décennies?». Sa maison de disque Naïve ne pouvait espérer mieux en matière de promo. Presque pas un sou de déboursé pour ce troisième opus qui est enfin arrivé hier. Pendant deux jours, la Première dame l’avait proposé à l’écoute gratuite sur son site, et aujourd’hui le voilà enfin disponible à la vente, cet objet de tous les désirs, de toutes les rumeurs, de tous les fantasmes. Les critiques sont mitigées. Parfois gentilles, souvent amères, les spécialistes de la musique en France ne savent plus sur quel pied danser. Qui écoute-on?? Carla, l’aristocrate italienne de gauche ou la femme du président dont la cote de popularité est au plus bas dans les sondages?? Cet album s’inscrit dans la même veine que son premier opus. Pop-folk avec de jolies ballades. Mais peut-on encore écouter Carla Bruni «?comme si de rien n’était?»?? La controverse est de rigueur. On blâme la jeune femme, mais on lui consacre plusieurs pages, on la descend, mais on aime l’album. Carla Bruni suscite une fois de plus les passions, comme avant avec ses déboires amoureux, ou lors de ses prestations scéniques de mannequin. Jetez vos a priori à la poubelle, oubliez l’ombre de Nicolas (lui aussi 4 consonnes et 3 voyelles) et écoutez-le Comme si de rien n’était… ou presque.
À chaque époque sa B.B. Il y eut, la première, l’originelle, Brigitte Bardot, intemporel sex-symbol, icône de toute une génération, star incontestée de Saint-Tropez, naviguant sur sa Harley Davidson entre la Madrague et ses nombreux amants, une femme que Dieu créa et qui inspira Gainsbourg. Il y a eu Vanessa Paradis, moue boudeuse comme la vraie B.B., femme enfant, égérie...