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Téhéran se dit prêt à négocier sur le nucléaire mais sans renoncer à ses « droits » L’Iran menace à nouveau d’une fermeture du détroit d’Ormuz

Le chef d’état-major de l’armée iranienne a averti samedi que son pays fermerait le détroit stratégique d’Ormuz, par où transite environ 40 % du pétrole mondial, a rapporté l’agence Fars. « Tous les pays devraient savoir que si les intérêts de l’Iran dans la région sont ignorés, il est naturel que nous ne permettions pas aux autres de utiliser » la voie maritime, a indiqué le chef d’état-major des armées, le général Hassan Firouzabadi, cité par l’agence. Il a cependant souligné que la priorité de la République islamique était que « le détroit d’Ormuz soit ouvert ». Le chef des gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, le général Mohammad Ali Jafari, a également menacé samedi « les ennemis » de « frappes fatales » dans le Golfe. « Les gardiens sont équipés des missiles les plus perfectionnés qui peuvent porter des coups fatals aux vaisseaux et équipements navals des ennemis », a-t-il dit, cité par Fars. Le général Jafari avait également déjà laissé récemment entendre que la République islamique pourrait fermer le détroit d’Ormuz en représailles à une attaque contre ses installations nucléaires. Le nouveau commandant de la Ve Flotte américaine, le vice-amiral William Gortney, a, de son côté, affirmé samedi que ses forces cherchaient à assurer la stabilité du Golfe, tout en mettant en garde contre les conséquences de toute erreur d’appréciation. « Nous voulons la stabilité dans la région, et la sécurité apporte la stabilité (...). Ainsi, nous voulons nous assurer que nous ne faisons pas d’erreurs de calcul concernant quiconque dans la région et qu’ils (les autres parties) ne font pas de mauvais calculs » non plus, a déclaré le vice-amiral Gortney lors d’une rencontre avec la presse à Manama, siège de la Ve Flotte. Fin juin, son prédécesseur avait averti que les États-Unis ne permettraient pas à l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz. Sur le plan des discussions sur le dossier du nucléaire, le porte-parole du gouvernement iranien, Gholamhossein Elham, a déclaré samedi que Téhéran est prêt à négocier avec les grandes puissances mais sans renoncer à ses « droits » à poursuivre son programme nucléaire. Une référence à l’enrichissement d’uranium, auquel l’Iran, contrairement à ce que demande la communauté internationale, refuse de mettre fin. M. Elham a ajouté que l’Iran est prêt à discuter « notamment avec le groupe 5+1 », les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France ainsi que l’Allemagne, « sur les points communs du paquet iranien et de l’offre des grandes puissances ». Vendredi, l’Iran avait donné sa réponse à l’offre faite par les grandes puissances pour l’amener à suspendre l’enrichissement d’uranium. Javier Solana, porte-parole de la diplomatie européenne, pour sa part, souhaite rencontrer rapidement le négociateur iranien en chef pour le dossier nucléaire, a fait savoir samedi sa porte-parole. La Maison-Blanche annonçait pour sa part que les États-Unis allaient consulter leurs alliés à propos de la réponse à donner de l’Iran.
Le chef d’état-major de l’armée iranienne a averti samedi que son pays fermerait le détroit stratégique d’Ormuz, par où transite environ 40 % du pétrole mondial, a rapporté l’agence Fars. « Tous les pays devraient savoir que si les intérêts de l’Iran dans la région sont ignorés, il est naturel que nous ne permettions pas aux autres de utiliser » la voie...