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Actualités - CHRONOLOGIE

Huit à dix millions de visiteurs sont attendus sur le site maritime d’ici au 14 juillet À Rouen, les grands voiliers de l’Armada font toujours rêver les visiteurs

La foule s’enthousiasme de nouveau à Rouen pour les grands voiliers de l’Armada, l’un des principaux rassemblements navals de la planète inauguré samedi sur les quais de la Seine et dont la magie ne s’est pas démentie depuis sa première édition en 1989. Huit à dix millions de visiteurs sont attendus sur le site d’ici au14 juillet, jour de la parade des navires sur la Seine. Mais dès jeudi, une foule compacte a envahi les quais de la ville, à pied, à vélo, ou en rollers. « C’est incroyable. C’est toujours pratiquement les mêmes bateaux. Et pourtant les gens ne se lassent pas. L’Armada est devenue une institution. Si elle ne revenait pas, les gens la réclameraient », raconte Jean-Pierre, bénévole au sein de l’association organisatrice. Lui qui en est à sa cinquième Armada s’étonne toujours du succès d’une formule qui semble imperméable à l’usure du temps. Les visiteurs ont vibré devant les manœuvres délicates de ces navires dont les noms sonnent comme des invitations au voyage – Amerigo Vespucci, Cuauthemoc, Thalassa, Mir, Dar Mlodziezy, Stad Amsterdam –, alors que les grands voiliers s’amarraient à la queue leu leu dans une courbe de la Seine. « C’est fascinant, cela nous rappelle nos souvenirs d’enfance, les films de corsaires et de pirates », s’émerveille Claudine, venue de la banlieue parisienne. Certains ont été surpris par l’apparition d’un nouveau venu depuis l’édition 2003, le pont mobile Flaubert, le plus haut d’Europe dans sa catégorie, qui forme en position haute comme un arc de triomphe entre le port et la ville. Dans ce décor de carte postale, les bermudas et les baskets des touristes se sont vite mêlés aux uniformes tirés à quatre épingles des marins venus d’une quinzaine de pays. Les uns et les autres déambulent inlassablement dans un sens ou dans l’autre, parfois avec difficulté quand la foule se fait plus dense. Le touriste fait la queue pour visiter les bateaux ouverts au public. Le privilégié attend, lui, les cocktails du soir organisés à bord par les entreprises et les institutions qui paient jusqu’à 15 000 euros la location, quelques heures, du pont d’un bateau. Sinon, l’Armada ressemble à une gigantesque foire. Dès son arrivée, le visiteur est alpagué par l’un des cent vendeurs de programmes qui doivent donner de la voix pour se distinguer. « Je crois qu’on est trop nombreux, j’en ai vendu onze en six heures et je touche 84 centimes par exemplaire, faites le compte », lâche l’un d’eux, prénommé Maxime. Légèrement en retrait des quais, des dizaines de stands ont fleuri : des restaurants – « Aux saveurs de l’Aveyron », « A la gabare du Quercy » –, des boutiques qui vendent des produits qui n’ont souvent qu’un lointain rapport avec la mer, ambre de Pologne, savon de Marseille, huiles essentielles... mais aussi des stands plus sérieux, comme ceux de la CFTC, de L’Humanité ou des Troupes de marine. Dans ce supermarché en plein air, les vendeurs de casquettes, briquets et autres porte-clés frappés du logo de l’Armada ont le sourire, mais d’autres font grise mine. Méléna qui vend des petits masseurs « vibrant, relaxant, déstressant » est de ceux-là. « Il y a beaucoup de passage, mais peu d’acheteurs », déplore-t-elle. Cette dérive commerciale parfois critiquée est, selon les organisateurs, le prix à payer pour que la manifestation reste gratuite et conserve son caractère populaire.
La foule s’enthousiasme de nouveau à Rouen pour les grands voiliers de l’Armada, l’un des principaux rassemblements navals de la planète inauguré samedi sur les quais de la Seine et dont la magie ne s’est pas démentie depuis sa première édition en 1989. Huit à dix millions de visiteurs sont attendus sur le site d’ici au14 juillet, jour de la parade des navires sur la...