Rechercher
Rechercher

Actualités

CORRESPONDANCE - George Cody et Deeb Kiamé, chevilles ouvrières de l’American Task Force for Lebanon Des lobbyistes US hors pair, bien ancrés dans leur libanité WASHINGTON- Irène MOSALLI

George Cody est né dans l’État de Virginie et Deeb Kiamé dans le Massachusetts. Tous deux travaillent avec acharnement pour le Liban, pays de leurs aïeux, dans le cadre de l’American Task Force for Lebanon, (ATFL), composée de personnalités américaines d’origine libanaise et ayant pour objectif d’aider à rétablir la stabilité, l’indépendance et la souveraineté du Liban au moyen d’un lobbying auprès de l’Administration américaine et du Congrès, tout en stimulant les relations entre les deux pays. Les deux chevilles ouvrières de cette organisation sont aussi deux véritables complices que l’on voit – presque jamais l’un sans l’autre – partout en train de s’activer pour la cause. Ils viennent d’horizons différents, mais ont en commun la grande capacité d’assumer pleinement leur américanité et un attachement fou au patrimoine de leurs ancêtres qu’ils défendent ainsi dans son contexte actuel. Bref, deux lobbyistes US hors pair et bien ancrés dans leur libanité. Ce patrimoine, ils le connaissent parfaitement et vivent ces grandes valeurs, notamment la priorité donnée aux liens familiaux. Bien que nés sur le sol américain, ils se réfèrent sans cesse à leur background. George Cody, qui porte au cou une chaîne avec un cèdre en or, s’explique : « Mon père, Andraos el- Kaidy (en Amérique il était devenu Andrew Cody) est originaire de Aita el- Foukhar et ma mère, née Jamal Touma, de Aïtanit. Ils sont venus ici dans les années 30 pour avoir une meilleure vie et se sont installés en Virginie de l’Ouest. Mon père travaillait dans la distribution alimentaire. Mon grand-père maternel, comme la plupart des premiers émigrés libanais, avait fait le commerce de la “kaché” (marchand ambulant). Puis la famille s’est transportée à Cleveland, qui est pour moi “my home” et où j’ai fréquenté des écoles catholiques. De là, j’ai été à l’Université de Michigan où j’ai eu un PHD en Education and Administration. » Deeb Kiamé, lui aussi portant une chaîne autour du cou, mais avec une minicarte géographique du Liban en or, affirme : « Mon arrière-grand-père, Faddoul Kiamé, a émigré de Choueir (Metn) en 1897 et s’est établi dans le Massachusetts. Mon grand-père, Deeb, a travaillé dans une fabrique de textile, puis s’est converti en boucher. Quant à mon père, après avoir été officier dans l’armée de l’air durant la Seconde Guerre mondiale, il a fait des études de droit puis a fondé son cabinet d’avocats dans l’État du Maine où il n’y avait pas de communauté libanaise. Mon seul lien avec mon pays d’origine était une amie libanaise de la famille installée à environ 10 kilomètres de chez nous, Catherine Abou-Rizk, chez qui nous avions l’habitude de nous rendre souvent. Une fois mes études secondaires terminées, j’ai sillonné l’Amérique du Sud car j’étais épris de cultures étrangères. Puis voulant découvrir ma propre culture d’origine, je me suis inscrit en 1983 à l’Université américaine de Beyrouth. À cause des événements, j’ai été transféré à l’Université américaine du Caire où j’ai fait un BA en histoire du Moyen-Orient et obtenu un MA en études arabes à l’Université de Georgetown. » Seule entorse au patrimoine : « Hayalla et inchallah » Même désir de retour aux sources pour George Cody, à travers un travail de volontariat pour le « Peace Corp. », à Bahreïn et au Yémen, où il a suivi des cours d’arabe. Retour aux États-Unis, il travaille durant 10 ans dans le bureau de lobbying d’un membre du Congrès. Pendant ce temps, Deeb Kiamé œuvrait successivement dans deux organisations arabo-américaines, la NAAA et la ATFL, qu’avait rejoint George Cody en 1993. C’est de cette année que date leur étroite collaboration de lobbying pour la cause libanaise. Ils l’ont à cœur parce qu’ils aiment et respectent leur pays d’origine où, disent-ils, ils ont toujours des parents. L’autre impact de leurs racines dans leur vie actuelle : la fierté de leur héritage et la priorité donnée aux liens familiaux. Vivant tous les deux à Washington, ils se rendent régulièrement dans les États où sont établis leurs parents. Seule entorse à leur libanité : « Bannir de leur travail le concept de « hayalla et inchallah. » À noter qu’on leur doit, notamment à l’ATFL, d’avoir contribué à lever, en 1997, l’interdit frappant les Américains de se rendre au Liban et pour toute personne voulant se rendre au Liban, d’acheter des billets d’avion aux États-Unis. L’association a aussi assuré le soin d’enfants blessés durant la guerre libanaise dans des centres hospitaliers spécialisés dans l’orthopédie et les prothèses. Aujourd’hui, sa grande préoccupation est de débarrasser le Liban-Sud des mines antipersonnel et de mener une campagne pour que ce genre d’engin soit banni partout dans le monde. L’American Task Force for Lebanon est une organisation non partisane, à but non lucratif, œuvrant pour le plein contrôle du gouvernement libanais sur l’ensemble de son territoire et le développement de l’amitié entre les États-Unis et le Liban.
George Cody est né dans l’État de Virginie et Deeb Kiamé dans le Massachusetts. Tous deux travaillent avec acharnement pour le Liban, pays de leurs aïeux, dans le cadre de l’American Task Force for Lebanon, (ATFL), composée de personnalités américaines d’origine libanaise et ayant pour objectif d’aider à rétablir la stabilité, l’indépendance et la souveraineté du Liban au...