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Actualités - CHRONOLOGIE

Valverde a son plan en tête

Alejandro Valverde est depuis sa victoire dans le critérium du Dauphiné Libéré l’un des incontestables favoris du Tour de France. Fin stratège, le leader de la Caisse d’épargne a opté pour une course à l’économie, misant tout sur les trois grandes étapes des Alpes. Affûté, souriant et détendu, l’Espagnol semble sûr de son fait. Sa condition physique est irréprochable, son équipe est homogène et efficace et à son potentiel physique il ajoute une science de la course qui fait la différence. Après des débuts tumultueux dans le Tour, il semble maîtriser l’événement. C’est un coureur malin, capable de fixer rapidement la faiblesse de ses adversaires pour mieux les dominer, ne commettant pas d’erreurs dans ses choix. « En 2005, pour mon premier Tour, j’ai certes gagné l’étape de Courchevel, mais j’avais abandonné quelques jours plus tard en raison d’une douleur au genou », dit-il. « En 2006, je me suis cassé la clavicule pendant l’étape de Valkenburg, en début de Tour. L’an dernier, enfin, j’ai atteint Paris à la sixième place et je pense maintenant pouvoir dire que je connais le Tour de France. » Pour se donner toutes les chances de gagner, Valverde a axé toute sa saison sur cet événement. Habitant la région de Murcie, dans le sud de l’Espagne, ce papa de jumeaux bénéficie toute l’année de conditions parfaites pour s’entraîner et pour atteindre son poids de forme. Il passe beaucoup de temps sur les pentes de la Navacerrada. L’entretien de sa condition physique passe ensuite par un choix de courses judicieux. Cette année, il a surtout disputé des courses d’un jour, gagnant notamment Paris-Camembert et Liège-Bastogne-Liège. Valverde a ensuite travaillé en montagne, mettant beaucoup d’application dans sa reconnaissance des étapes alpestres. « J’ai gagné le critérium du Dauphiné Libéré et c’était pour moi très important psychologiquement d’y parvenir », assure-t-il. « Cet acquis est important avant d’aborder le Tour de France. Mon problème est de maintenir ma condition pendant six semaines et jusqu’au final du Tour, mais je ne doute pas. » Dans le championnat d’Espagne que j’ai gagné dimanche, j’ai constaté n’avoir rien perdu de ma forme. Le Tour est une course très particulière mais dans la décisive troisième semaine, c’est le mental qui fait la différence. « C’est la motivation qui me permettra de prendre le dessus sur Evans, Menchov, Cunego, les Frères Schleck et Sastre. Je n’ai pas beaucoup couru cette année et je peux dire que j’ai faim de vélo. » Gommant de son discours tout ce qui a altéré son début de carrière, les rumeurs de dopage et sa possible implication dans l’affaire Puerto, Valverde joue franc jeu. Comme s’il méprisait l’impact que cela pourrait avoir sur ses rivaux, il dévoile sa méthode sur les trois prochaines semaines. « Le premier grand rendez-vous pourrait être la première étape à Plumelec et l’arrivée au sommet de la côte de Cadoudal qui me convient vraiment bien », explique-t-il. « Gagner cette étape, endosser le maillot jaune, ce serait fabuleux, mais je sais aussi que cela risque d’être très nerveux, peut-être dangereux avec beaucoup de coureurs capables de s’imposer. » « Je sais aussi qu’endosser le maillot jaune serait pour mon équipe une très grande responsabilité. Cela permettrait de bien négocier le contre-la-montre de Cholet mardi, mais ce Tour va se jouer dans la montagne, pas contre le chrono. » Valverde ne devrait donc prendre aucun risque avant la première arrivée en altitude, le 14 juillet à Hautacam pour raccourcir la période durant laquelle il devra faire la différence.
Alejandro Valverde est depuis sa victoire dans le critérium du Dauphiné Libéré l’un des incontestables favoris du Tour de France.
Fin stratège, le leader de la Caisse d’épargne a opté pour une course à l’économie, misant tout sur les trois grandes étapes des Alpes. Affûté, souriant et détendu, l’Espagnol semble sûr de son fait. Sa condition physique est...