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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël maintient fermés les points de passage des marchandises pour Gaza Abbas espère toujours un accord de paix avant la fin de l’année

Mahmoud Abbas veut toujours croire à la possibilité d’un accord de paix avec Israël, tout en reconnaissant qu’il reste un long chemin à parcourir. Sur le terrain, la trêve entre le Hamas et Israël reste extrêmement précaire. « Nous espérons qu’avant la fin de l’année – c’est un espoir –, nous pourrons parvenir à un véritable accord en vue de la fin de l’occupation et de la violence (...) entre Israël et la Palestine. La vérité, douloureuse, c’est que nous avons encore un long chemin à parcourir pour obtenir le succès », a déclaré, hier, le président Abbas à Lagonissi, près d’Athènes, où se tenait une réunion de l’Internationale socialiste. « Israël vivra dans un océan de paix s’il se retire des territoires palestiniens », a assuré Mahmoud Abbas. Il a ajouté que son gouvernement ne ménagerait pas ses efforts pour faire respecter la trêve entrée en vigueur le 19 juin entre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et Israël. Le président palestinien a fait ces déclarations avant de s’entretenir à huis clos avec le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, qui participait également à cette réunion. Rien n’a filtré de la conversation entre les deux hommes. Interrogé à l’issue de la rencontre sur les négociations de paix en cours entre Israël et l’Autorité palestinienne, M. Barak s’est, pour sa part, montré plus offensif, estimant que « si une fois de plus nous n’aboutissons pas à la paix, ce sera une fois de plus la responsabilité des Palestiniens ». M. Abbas est sorti sans faire de déclaration. Auparavant, chacun des deux leaders avait pris la parole devant les congressistes socialistes. Dans son allocution, le président palestinien s’en est pris notamment au mur dressé par Israël, qui coupe Jérusalem-Est de ses faubourgs. « Jérusalem est assiégée par le nouveau mur de démarcation (...). Des milliers de Palestiniens ne peuvent établir de liens sociaux, économiques et culturels avec la Ville sainte », a-t-il dit. Il s’en est pris également à la multiplication des points de contrôle militaire qui « détruisent la vie de milliers de Palestiniens ». « Il y a 650 points de contrôle en Cisjordanie, c’est un véritable obstacle aux activités humaines », a-t-il lancé. M. Barak a pour sa part mis l’accent sur la menace que faisaient peser sur les Israéliens les attaques de roquettes depuis la bande de Gaza. Après le retrait des Israéliens de Gaza, ces derniers « s’attendaient à ce que (ce territoire) devienne pilote, devienne un exemple de ce qui pourrait suivre en Cisjordanie et qu’il y aurait le calme. Et ce qui s’est passé, c’est que le Hamas a pris le pouvoir », a-t-il déclaré. Gaza est ainsi devenu « le centre opérationnel d’attaques aveugles contre nos citoyens. C’est quelque chose qu’aucun pays souverain, qu’aucun de vos gouvernements n’aurait accepté », a-t-il poursuivi. Sur le terrain, la situation restait en outre extrêmement précaire. Israël a maintenu fermés hier trois points de passage pour les marchandises vers la bande de Gaza à la suite d’un tir de roquette la veille vers le sud d’Israël, a indiqué un porte-parole militaire. Aucune organisation n’a revendiqué ce tir. En revanche, le terminal de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte a été partiellement rouvert hier matin. Trois cent cinquante personnes, dont quelque 70 malades, devaient franchir le terminal pour se rendre en Égypte, a-t-on ajouté de même source. Le Hamas a dénoncé la fermeture des points de passage, accusant Israël « d’entraver l’application des clauses de l’accord de la trêve » et d’« exercer du chantage sur les factions palestiniennes ». Le Premier ministre israélien Ehud Olmert s’est, quant à lui, engagé à assurer la sécurité des habitants du sud d’Israël, menacés par les tirs de roquettes. Par ailleurs des témoins palestiniens et des sources médicales ont affirmé qu’une fermière palestinienne a été blessée hier matin par des tirs israéliens dans le sud de la bande de Gaza, près de la clôture de sécurité séparant le territoire palestinien de celui d’Israël. L’armée israélienne a affirmé par la voix d’un porte-parole « ne pas être au courant d’un tel incident » dans ce secteur. Interdiction de coucher avec les bédouins dans le sud d’Israël « Interdiction de coucher avec les bédouins » : tel est en substance le contenu d’un cours dispensé aux collégiennes et lycéennes de Kyriat Gat, une localité du sud d’Israël, aux portes du désert du Néguev. « Je fais une comparaison avec les sorties en mer : quand le drapeau est noir il ne faut pas sortir. Avec les bédouins, c’est pareil, ils sont dangereux », explique à l’AFP Chaim Shalom, un assistant social responsable du programme. « Ils couvrent les jeunes filles de cadeaux – bijoux, vêtements, téléphone portable –, mais tout cela n’est pas gratuit », ajoute-t-il. Comme matériel pédagogique, M. Shalom, qui dirige le programme depuis quatre ans, utilise une vidéo d’une dizaine de minutes intitulée Coucher avec l’ennemi, au cours de laquelle une jeune Israélienne relate ses déconvenues avec un bédouin. Le programme de « sensibilisation » n’est « pas raciste », assure néanmoins M. Shalom. « Si les filles qui sortent avec des bédouins se mariaient avec eux, je n’aurais rien à redire », explique-t-il. « Mais ce n’est pas le cas. Quand elles tombent enceintes, ils les abandonnent. Il y a eu plusieurs cas de viols et deux jeunes filles ont même été tuées et brûlées. » Plus de 185 000 bédouins vivent en Israël, la plupart dans le désert du Néguev, dans le sud du pays, selon les chiffres du gouvernement. Les bédouins, qui représentent 12 % de la population arabe d’Israël, ont la nationalité israélienne et servent dans l’armée. Un comité de l’ONU se dit empêché d’aller dans les territoires palestiniens Un comité spécial de l’ONU, qui enquête sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré hier avoir été empêché par Israël d’y accéder. « Les autorités israéliennes n’ont donné aucune raison pour leur refus », a dit dans une conférence de presse à Amman le chef du comité, Prasad Kariyawasam, précisant toutefois qu’Israël ne reconnaissait pas leur mandat. Les trois membres de ce Comité spécial de l’ONU ont déjà visité l’Égypte et doivent se rendre en Syrie. Le comité a déjà mis en exergue « la détérioration des droits de l’homme dans les territoires, la grave situation humanitaire dans la bande de Gaza, la poursuite de la politique de colonisation (juive) et la barrière » érigée par Israël en Cisjordanie. La Cisjordanie menacée d’une grave pénurie d’eau, affirme B’Tselem La Cisjordanie occupée est menacée d’une grave pénurie d’eau, en raison principalement de mesures israéliennes « discriminatoires » « affectant la répartition des ressources communes en Cisjordanie », a affirmé hier B’Tselem, une organisation israélienne de défense des droits de l’homme. Elle souligne que cette politique impose également des « restrictions » à l’Autorité palestinienne portant sur la construction de nouveaux puits en Cisjordanie. « La pénurie risque d’avoir de sérieuses répercussions sur l’économie et la santé de dizaines de milliers de Palestiniens », met en garde B’Tselem, qui estime que l’impact de plusieurs années consécutives de sécheresse va aggraver la situation dans les mois à venir. La consommation d’eau quotidienne par personne en Cisjordanie est estimée à 66 litres, soit environ deux tiers de moins que la quantité minimum recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon B’Tselem, la consommation d’eau des Israéliens per capita est 3,5 fois supérieure à celle des Palestiniens de Cisjordanie. La question du partage des ressources en eau entre Israël et les Palestiniens constitue l’un des volets les plus sensibles des négociations en cours entre ces deux parties.
Mahmoud Abbas veut toujours croire à la possibilité d’un accord de paix avec Israël, tout en reconnaissant qu’il reste un long chemin à parcourir. Sur le terrain, la trêve entre le Hamas et Israël reste extrêmement précaire.
« Nous espérons qu’avant la fin de l’année – c’est un espoir –, nous pourrons parvenir à un véritable accord en vue de la fin de...