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France - Besancenot entame la transformation du mouvement trotskiste en un « nouveau parti anticapitaliste » Socialistes et extrême gauche rivalisent pour incarner l’opposition au pouvoir de Sarkozy

Le Parti socialiste français, en pleine préparation de son congrès, et l’extrême gauche, dont la figure de proue Olivier Besancenot monte dans les sondages, se livrent une bataille à distance pour incarner l’opposition au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, extrême-gauche) Olivier Besancenot cherche à transformer l’essai un peu plus d’un an après le premier tour de la présidentielle qui l’avait vu arriver en deuxième position des candidats de gauche. Le moment lui semble propice. D’une part, le Parti communiste français (PCF) n’est toujours pas remis de la « claque » qui l’a renvoyé sous les 2 % à la présidentielle. Mais la LCR profite surtout des luttes de personnes au sein du Parti socialiste (PS), où les prétendants au poste de premier secrétaire affûtent leurs armes avant le congrès du parti en novembre. Besancenot, un postier de 34 ans, et la LCR ont ainsi entamé la transformation du mouvement trotskiste en un « nouveau parti anticapitaliste », dont la première réunion nationale de préparation s’est tenue samedi. Objectif : capter les mouvements de la « gauche de la gauche », politiques ou issus des « luttes » sociales. « Olivier Besancenot apparaît comme le meilleur dirigeant contre Sarkozy, alors que le PS est muet ou même complice » du gouvernement, jugeait samedi Alain Krivine, leader historique de la « Ligue ». Conscients du problème, les ténors socialistes s’attachent à muscler le discours contre le pouvoir. Ainsi, l’ex-candidate à la présidentielle Ségolène Royal a violemment dénoncé samedi la politique de Nicolas Sarkozy. « Les socialistes et la gauche doivent être plus que jamais au combat et présents pour proposer, incarner un espoir et une espérance », a-t-elle déclaré en présentant sa « contribution » pour le congrès du PS, où elle pourrait s’opposer notamment aux maires de Paris Bertrand Delanoë ou de Lille (Nord) Martine Aubry. À droite, on observe de près le problème de positionnement du PS. Il est « clair aujourd’hui que le PS crée lui-même en permanence l’ambiguïté. Quelle est sa stratégie ? Cap à gauche ou cap au centre ? », s’interrogeait hier l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin sur la radio communautaire Radio J. Le PS, en tout cas, ne manque pas une occasion de renvoyer M. Besancenot à ses « responsabilités », en critiquant son refus d’assumer le pouvoir et dénonçant le risque qu’il ne fasse le jeu de la droite. « Certains, notamment à droite, auraient bien envie de l’instrumentaliser pour créer l’idée qu’il y aurait désormais deux gauches, avec, à la clé, une compétition permanente désastreuse », avertissait ainsi dans le Journal du Dimanche le député PS Julien Dray, lui-même ancien de la LCR. Signe d’une certaine inquiétude, les socialistes ont créé un groupe spécial, composé notamment d’anciens trotskistes passés au PS, chargé de suivre la création du « nouveau parti anticapitaliste ». Le PS a beau minimiser l’importance de cette décision, M. Besancenot en profite pour moquer les socialistes, leur enjoignant de « pister plutôt le gouvernement ».
Le Parti socialiste français, en pleine préparation de son congrès, et l’extrême gauche, dont la figure de proue Olivier Besancenot monte dans les sondages, se livrent une bataille à distance pour incarner l’opposition au pouvoir de Nicolas Sarkozy.
Porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, extrême-gauche) Olivier Besancenot cherche à transformer l’essai...