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Sommet en Sibérie pour des négociations sur un accord stratégique entre l’Union européenne et la Russie Dîner, concert et foot : les dirigeants de l’UE découvrent Medvedev

Les dirigeants de l’UE dînaient hier soir avec le nouveau président russe Dmitri Medvedev, premier rendez-vous d’un sommet en Sibérie qui doit lancer de délicates négociations sur un nouvel « accord stratégique » UE-Russie. Pour son premier grand rendez-vous international avant le sommet du G8 début juillet au Japon, Dmitri Medvedev recevait à Khanty-Mansiïsk – petite ville pimpante de Sibérie occidentale, symbole de la puissance pétrolière russe – le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le Premier ministre slovène Janez Jansa, dont le pays préside l’UE, le haut représentant pour la Politique extérieure Javier Solana et la commissaire aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner. Le dîner, suivi d’un concert et ensuite, pour certains – dont MM. Medvedev et Solana –, de la demi-finale de l’Euro 2008 Espagne-Russie, dont la retransmission commencera à 00h45 heure locale, doit être l’occasion de « faire connaissance », après neuf ans de relations souvent difficiles sous Vladimir Poutine. « On va commencer une relation avec lui », a indiqué M. Solana à l’AFP. « Je ne crois pas qu’il y aura de changement profond, de changement de substance, mais c’est vrai qu’il y a une tonalité différente » (...) « intéressante et constructive », a-t-il ajouté. Aujourd’hui, Européens et Russes se retrouveront à la mi-journée pour donner le coup d’envoi à des négociations sur un nouvel « accord stratégique », appelé à remplacer l’actuel accord de partenariat, conclu en 1997 à une époque où la Russie était encore très affaiblie par la chute de l’URSS. Selon un projet de déclaration commune obtenu par l’AFP, Russie et UE sont convenues que « le but (de ces négociations) est d’arriver à un accord stratégique qui fournira un cadre global aux relations UE/Russie pour l’avenir et aidera à développer notre relation ». Le projet de déclaration ne fixe aucun calendrier pour ces négociations, excepté la date de leur démarrage : la première séance de pourparlers au niveau des négociateurs en chef des deux parties aura lieu le 4 juillet à Bruxelles. Un responsable russe a estimé mercredi qu’elles pourraient s’achever « d’ici à un an ». Côté européen, on est plus prudent : « Plutôt 18 mois, deux ans », dit un négociateur. Les sujets sensibles s’annoncent nombreux : l’énergie, où les Européens sont très inquiets de leur dépendance croissante envers le pétrole et le gaz russes, le commerce ou les droits de l’homme, où les Russes refusent que les Européens leur fassent la leçon. La portée même de l’accord pourrait être sujet à polémique. Les Russes parlent d’un accord-cadre concis, un « tronc commun » éventuellement assorti d’accords sectoriels sur le commerce ou l’énergie. Côté européen, le mandat sur lequel les 27 pays membres se sont mis d’accord après des mois de polémique avec la Pologne et la Lituanie, très méfiantes envers Moscou, plaide au contraire pour un accord le plus complet possible. Si l’on négocie à part des accords sectoriels, on « perdra tout notre levier », explique un négociateur. Après les rencontres de M. Medvedev avec le Chinois Ju Jintao et l’Allemande Angela Merkel, ce sommet pourrait apporter un nouvel éclairage sur ses ambitions en matière de politique étrangère. Affichera-t-il la même intransigeance que Vladimir Poutine sur l’Abkhazie, région séparatiste de Géorgie, qui exacerbe les tensions entre Moscou et Tbilissi ? L’Union européenne voudrait jouer les médiateurs sur ce dossier. « L’UE peut jouer un rôle », a déclaré M. Solana. « J’espère qu’on pourra reprendre les relations bilatérales entre Géorgiens et Abkhazes, et créer le climat de confiance nécessaire » entre ces deux parties, mais aussi entre Russes et Géorgiens, a-t-il ajouté. À quelques heures du sommet, au risque de mettre de l’huile sur le feu, Dmitri Medvedev n’a pas hésité à recevoir au Kremlin le président abkhaze Sergueï Bagapch, qui a remercié Moscou pour son « aide ».
Les dirigeants de l’UE dînaient hier soir avec le nouveau président russe Dmitri Medvedev, premier rendez-vous d’un sommet en Sibérie qui doit lancer de délicates négociations sur un nouvel « accord stratégique » UE-Russie.
Pour son premier grand rendez-vous international avant le sommet du G8 début juillet au Japon, Dmitri Medvedev recevait à Khanty-Mansiïsk –...