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Actualités - CHRONOLOGIE

23 morts dont 16 dans un attentat-suicide commis par une femme à Baaqouba Vingt mille détenus relâchés en vertu de la loi d’amnistie en Irak

La justice irakienne a ordonné la remise en liberté de 20 000 détenus environ, en vertu de la loi d’amnistie adoptée en février par le Parlement dans le cadre du processus de réconciliation nationale. « La libération de ces nombreux détenus profite aux efforts de réconciliation et leur donne un véritable élan », a déclaré hier à Reuters Abdel-Sattar al-Bayrakdar, porte-parole du Conseil juridique suprême, qui supervise l’appareil judiciaire. Bayrakdar a dit ignorer le nombre exact des détenus effectivement libérés et aucun responsable de l’administration pénitentiaire n’a pu être contacté. La mesure concerne aussi bien les condamnés que les détenus en attente de jugement. Les charges retenues contre 44 900 personnes en liberté sous caution ont par ailleurs été abandonnées, tout comme les poursuites à l’encontre de 31 800 suspects visés par des mandats d’arrêt ou laissés en liberté. L’amnistie, réclamée de longue date par la minorité sunnite dans laquelle la guérilla puise une bonne part de ses effectifs, a en revanche été refusée à 26 000 prisonniers. Sur le terrain, au moins 23 personnes ont été tuées hier en Irak, dont 16 dans un attentat-suicide commis par une femme dans le centre de Baaqouba, au nord de Bagdad, selon des sources médicales et les services de sécurité. Une kamikaze a actionné la bombe qu’elle portait tout près d’une patrouille de la police, mais l’explosion a touché de nombreux civils rassemblés devant l’entrée d’un tribunal. Seize corps ont été transportés à l’hôpital, selon le docteur Ahmad Fouad. Huit policiers, deux femmes et un enfant figurent parmi les victimes de l’attentat, selon une source policière. Plusieurs véhicules de police ont pris feu après l’explosion qui a par ailleurs endommagé des immeubles à proximité, selon un correspondant de l’AFP. Baaqouba, à 60 km au nord de Bagdad, est la capitale de la province de Diyala, réputée pour abriter des éléments de la branche irakienne d’el-Qaëda. En outre, les corps criblés de balles de deux frères chiites irakiens enlevés le 13 juin, un mois après être retournés chez eux dans un quartier sunnite de Baaqouba, au nord de Bagdad, ont été retrouvés samedi, ont indiqué des sources médicales et des services de sécurité. Le 13 juin, des hommes armés avaient fait irruption dans la maison de Ali Hassan al-Shimmari, 27 ans, et son frère Ammar, 30 ans, pour les enlever. Dans d’autres violences hier, quatre personnes ont été tuées quand une bombe a explosé au passage de leur véhicule sur une route proche de Kirkouk (Nord), a indiqué un policier, précisant que deux personnes ont également été blessées par la déflagration. Une explosion similaire a tué trois personnes, dont deux femmes, au sud de Kirkouk, selon une source policière locale.
La justice irakienne a ordonné la remise en liberté de 20 000 détenus environ, en vertu de la loi d’amnistie adoptée en février par le Parlement dans le cadre du processus de réconciliation nationale.
« La libération de ces nombreux détenus profite aux efforts de réconciliation et leur donne un véritable élan », a déclaré hier à Reuters Abdel-Sattar al-Bayrakdar,...