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À Gaza, le clan Dahdouh va souffler

Après avoir perdu dix-sept de ses membres lors de combats avec Israël, le clan familial des Dahdouh à Gaza veut profiter de la trêve pour souffler avant une reprise, qu’il juge inévitable, des hostilités. « La trêve est dans l’intérêt de la résistance », soutient Ali Dahdouh en montrant les portraits des « martyrs » de la famille. « Notre objectif n’est pas de tuer des juifs, mais de recouvrer nos droits », affirme l’homme dont de nombreux parents sont des combattants du Jihad islamique. Le groupe radical, responsable avec le Hamas de la majorité des tirs de roquettes contre l’État hébreu, a indiqué qu’il ne chercherait pas à torpiller la trêve conclue par l’intermédiaire de l’Égypte. Mais il a averti qu’il riposterait à toute attaque israélienne. « Avec les roquettes, il y a un équilibre de la peur. Si nos enfants sont terrifiés, eh bien leurs enfants le seront aussi », dit Ali à l’AFP. Dans sa maison, il pointe les portraits des « martyrs ». « Là, c’est Ayman, un cousin. Il a été tué lors d’un raid aérien d’Israël en 2004 contre sa voiture. Il a été pulvérisé. C’est ce qu’il voulait pour rejoindre Dieu », dit fièrement Ali. Puis, il y a Khaled, barbe impressionnante, un dirigeant du Jihad islamique qui a trouvé la mort dans l’explosion de sa voiture en 2006. On trouve son portrait un peu partout sur les façades à Gaza où il était très populaire. « C’était un millionnaire. Il possédait un palace évalué à 300 000 dollars et importait du matériel de construction de l’étranger. Mais il a renoncé à tout cela pour l’amour de Dieu, et n’a jamais conduit sa Mercedes, car il se savait dans le collimateur » d’Israël, affirme Ali. Les Dahdouh continuent de soutenir la lutte armée, mais se réjouissent du cessez-le-feu qui permettra d’alléger le blocus auquel Israël soumet la bande de Gaza. Ali rappelle que les livraisons à la baisse de carburants et de produits de base ont ruiné l’économie du territoire palestinien, et convient que le Hamas a en conséquence dû accepter la trêve. Du moins temporairement. Le mouvement islamiste, dit-il, est en mesure de stopper les tirs quasi quotidiens de roquettes et d’obus de mortier contre Israël. En revanche, il doute de la volonté d’Israël de mettre un terme à ses raids aériens et incursions terrestres. « Ce cessez-le-feu ne tiendra pas, car il ne concerne pas la Cisjordanie », affirme pour sa part Rajab, le frère d’Ali, en égrenant un chapelet. « Nous constituons une seule nation, et s’ils tuent quelqu’un là-bas en Cisjordanie, nous devrons riposter », ajoute-t-il. Un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui assiste à la discussion, la tête baissée, se présente comme le fils de Khaled, le défunt chef du Jihad islamique. « Le cessez-le-feu n’a aucune raison d’être tant que les juifs occupent Jérusalem et les territoires qu’ils ont conquis en 1948 et en 1967 », affirme-t-il. « La résistance ne cessera jamais (...). Le blocus n’est pas un problème. Nous pouvons manger les arbres, s’il le faut, et nous chasserons les juifs », rage-t-il.
Après avoir perdu dix-sept de ses membres lors de combats avec Israël, le clan familial des Dahdouh à Gaza veut profiter de la trêve pour souffler avant une reprise, qu’il juge inévitable, des hostilités.
« La trêve est dans l’intérêt de la résistance », soutient Ali Dahdouh en montrant les portraits des « martyrs » de la famille. « Notre objectif n’est pas...