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Actualités - CHRONOLOGIE

Hommage à la chanteuse égyptienne Oum Kalsoum, «?quatrième pyramide?», à Paris

L’Institut du monde arabe de Paris rend hommage, dans une exposition intitulée «?La quatrième pyramide?», à la chanteuse égyptienne Oum Kalsoum qui, 33 ans après sa mort, reste certainement la plus grande star du monde arabe. «?As-sett?» (La dame), «?l’Astre de l’Orient?», «?la quatrième pyramide?», «?la chanteuse du peuple?» : autant de surnoms donnés du Caire à Rabat, en passant par Damas, à Oum Kalsoum, au centre d’une exposition qui durera jusqu’au 2 novembre. Le ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, présent à l’inauguration de l’exposition, a mis en avant «?la puissance de la voix?» de la chanteuse, «?sa façon admirable?» d’interpréter la poésie arabe. «?Son répertoire allait du chant d’amour au chant spirituel. Elle s’adressait à tous et touchait aussi bien le citadin que le paysan, l’homme cultivé que l’illettré. Tout le peuple arabe était saisi par son chant?», a-t-il déclaré. Oum Kalsoum est née au début du XXe siècle – la date reste incertaine – dans une famille de paysans modestes du delta du Nil. Âgée de quelques années seulement et déguisée en garçon, elle fait vivre sa famille grâce à son talent qui s’exprimait déjà dans des représentations. Sa carrière démarre lorsqu’elle arrive au Caire au début des années 1920 et son succès ne fera que grandir. Le premier jeudi de chaque mois, la radio nationale égyptienne diffusait un concert d’Oum Kalsoum, une tradition inaugurée dans les années 1930 et que la chanteuse a perpétuée tout au long de sa carrière. L’exposition présente quelques-uns de ces enregistrements qui ont tenu en haleine tant d’auditeurs. On dit que la vie s’arrêtait au Caire quand Oum Kalsoum passait à la radio. Des images de concerts sont également diffusées, montrant le charisme de la chanteuse, sa capacité d’improvisation et l’extase de son public. On la voit interpréter certaines de ses chansons les plus connnues, El-Atlal (Les ruines), Anta omri (Tu es ma vie) dans de rares enregistrements, sur un grand écran. Installé dans le salon reconstitué de la chanteuse, on découvre en outre sur un vieux poste de télévision des interviews où la star se livre. Des extraits de films dans lesquels elle a joué, de vieilles photographies, des objets personnels de la chanteuse prêtés par le musée Oum Kalsoum du Caire : autant de pièces rares présentées pour la première fois en France. Une partie de l’exposition est consacrée à l’engagement de la chanteuse dans la vie publique : en faveur d’un certain féminisme, mais surtout de l’unité panarabe. À travers des coupures de presse et des paroles de chansons, on la voit s’impliquer dans l’évolution de la société égyptienne et de la nation arabe. L’Institut du monde arabe présente aussi des œuvres d’artistes contemporains, surtout arabes, mais également européens, influencés par «?l’Astre de l’Orient?». Un visiteur parmi d’autres, le chanteur français d’origine algérienne Faudel se souvient avoir écouté «?la diva de l’Orient?» dès son plus jeune âge avec ses parents. «?Elle est incomparable, éternelle. C’est de loin la plus grande chanteuse arabe?», dit-il en regardant des images de l’enterrement d’Oum Kalsoum. Plusieurs millions de personnes auraient assisté aux obsèques, filmées le 5 février 1975 par Youssef Chahine. Le grand cinéaste égyptien a été hospitalisé lundi dans un état critique en région parisienne, transféré du Caire après une hémorragie cérébrale. Caroline TAIX (AFP)
L’Institut du monde arabe de Paris rend hommage, dans une exposition intitulée «?La quatrième pyramide?», à la chanteuse égyptienne Oum Kalsoum qui, 33 ans après sa mort, reste certainement la plus grande star du monde arabe.
«?As-sett?» (La dame), «?l’Astre de l’Orient?», «?la quatrième pyramide?», «?la chanteuse du peuple?» : autant de surnoms donnés du Caire...