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Les 27 veulent poursuivre la ratification du traité de Lisbonne dans les huit autres pays où il doit encore être approuvé L’UE accepte de « donner du temps » à l’Irlande

Les pays de l’UE ont accepté hier de donner du temps aux Irlandais pour analyser le rejet du traité de Lisbonne, même s’ils veulent continuer la ratification du texte censé rendre l’UE plus efficace dans les huit autres pays où il doit encore être approuvé. «Il ne faut pas aller trop vite en besogne », a déclaré le ministre slovène des Affaires étrangères, Dimitrij Rupel, dont le pays préside l’UE, à l’issue d’une réunion avec ses homologues européens à Luxembourg. « Nous devons d’abord donner du temps aux Irlandais pour qu’ils comprennent les raisons de ce non et pour qu’ils nous offrent un certain nombre d’explications », a renchéri le ministre français Bernard Kouchner. « C’est un accident de parcours, une déception », mais « ce n’est pas un drame, pas un tremblement de terre », a-t-il ajouté. Les 27 ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le processus de ratification dans les huit autres pays n’ayant pas encore approuvé le traité, selon plusieurs ministres. Une volonté également affichée par la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre polonais Donald Tusk. « Le processus de ratification devrait progresser là où il n’a pas encore été achevé », a déclaré M. Tusk lors d’un point presse avec Mme Merkel à Gdansk (Pologne). « Nous avons besoin du traité de Lisbonne pour que l’Union européenne puisse travailler et qu’elle puisse s’élargir », a ajouté Mme Merkel. Le ministre irlandais Michael Martin, présent à Luxembourg, a, lui, précisé n’avoir donné « aucune date » à laquelle les Irlandais pourraient prendre une décision concernant le traité. « Nous avons souligné que le vote irlandais doit être respecté », a-t-il déclaré. Tout le monde est d’accord, selon le ministre allemand Frank-Walter Steinmeier, pour « ne pas trop attendre » du sommet qui se tiendra à Bruxelles jeudi et vendredi, même si le Premier ministre irlandais Brian Cowen y a été invité à présenter son analyse du vote irlandais et à proposer d’éventuelles solutions. M. Kouchner a même jugé « impossible de dire maintenant » si une solution pourrait être trouvée avant la fin de la prochaine présidence française de l’UE, le 31 décembre. « Ne nous précipitons pas pour porter des jugements qui seraient déplacés, surtout de la part de la France », pays qui a rejeté par référendum la Constitution européenne en 2005, plongeant l’Europe dans une profonde crise institutionnelle. Le président français Nicolas Sarkozy, depuis Prague où il rencontrait des dirigeants tchèques, hongrois, slovaque et polonais, a lui aussi appelé à conserver « calme et sang-froid », et évité de presser les Tchèques à une ratification qui s’annonce difficile, en raison notamment de l’approbation nécessaire par la Cour constitutionnelle. Parallèlement, ces dirigeants de l’Europe de l’Est, réunis à Prague en sommet régional, ont estimé hier que le « non » irlandais au référendum sur le traité de Lisbonne ne devait pas mettre en cause l’élargissement de l’UE, notamment à la Croatie. En attendant qu’une solution se dessine, les ministres se sont dit déterminés à résorber un peu le fossé maintes fois déploré entre eurocrates et citoyens européens, en répondant à leurs préoccupations. Ainsi, les trois pays qui doivent se succéder à la tête de l’UE d’ici à fin 2009 – France, République tchèque et Suède – ont promis hier à Luxembourg qu’ils allaient s’efforcer de « répondre aux problèmes concrets » des citoyens.
Les pays de l’UE ont accepté hier de donner du temps aux Irlandais pour analyser le rejet du traité de Lisbonne, même s’ils veulent continuer la ratification du texte censé rendre l’UE plus efficace dans les huit autres pays où il doit encore être approuvé.
«Il ne faut pas aller trop vite en besogne », a déclaré le ministre slovène des Affaires étrangères,...