Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Chine - Accords pour faciliter les voyages entre l’île et le continent Pékin et Taïwan accentuent le dégel de leurs relations

La Chine et Taïwan ont accentué hier le dégel de leurs relations, en facilitant les voyages entre l’île nationaliste et le continent à l’occasion de leurs premières discussions directes depuis 1995. Au deuxième jour de leur rencontre à Pékin, leurs émissaires ont signé des accords prévoyant la mise en place de vols réguliers entre leurs territoires et un plus grand accès de l’île aux touristes chinois. « La reprise du dialogue représente un bon début pour l’amélioration et le développement des relations » entre la Chine et Taïwan, a déclaré le président chinois Hu Jintao, qui recevait dans l’après-midi le négociateur taïwanais, Chiang Pin-kun. Chaque semaine, 18 vols réguliers depuis Taïwan et 18 autres depuis cinq villes chinoises permettront aux voyageurs de gagner un temps précieux en évitant de passer par Hong Kong, comme c’est le plus souvent le cas actuellement, alors que Taïwan est à moins de 200 km de la côte chinoise. Ces vols, prévus pour l’instant autour du week-end, du vendredi au lundi, commenceront le 4 juillet. Leur nombre pourrait augmenter à l’avenir et s’étendre au reste de la semaine, en fonction de la demande, précise l’accord. Depuis 2003, seuls quelques vols, à l’occasion de fêtes nationales, avaient été autorisés. Les deux parties doivent encore discuter de plans de vols directs, mais dans un premier temps les nouvelles liaisons survoleront Hong Kong, leur faisant perdre environ une heure. « Vu les prix actuels du carburant, ce n’est pas une bonne affaire pour les consommateurs », a commenté Roger Han, directeur de China Airlines, compagnie de Taïwan. L’accord s’engage à simplifier les procédures de douane et de visa pour les passagers comme pour le fret, et prévoit de nouvelles discussions d’ici à trois mois sur la mise en place de vols cargos. Taïwan et la Chine n’ayant formellement pas de relations gouvernementales, ce sont leurs organismes semi-officiels chargés des discussions qui ont aussi signé un deuxième accord hier, prévoyant de tripler le nombre de touristes chinois autorisés à visiter Taïwan. À partir du 18 juillet, ils pourront ainsi être 3 000 par jour à se rendre dans l’île pour un maximum de dix jours, mais uniquement par le biais d’agences autorisées et en groupes de 10 à 40 personnes. Ce nombre a été fixé en fonction des capacités d’accueil de Taïwan et pourra être réajusté l’an prochain, selon Chine nouvelle. Jeudi, les deux parties s’étaient déjà accordées sur une prochaine visite du négociateur chinois dans l’île et sur l’ouverture réciproque de bureaux de représentation chargés notamment des procédures de visa, pour accroître le trafic des voyageurs. La détente des relations entre Taïwan – où les communistes chinois ont chassé en 1949 le gouvernement nationaliste du Kuomintang – et la Chine date de l’arrivée au pouvoir en mai du nouveau président taïwanais, Ma Ying-jeou, qui avait fait campagne sur le thème d’un tel rapprochement.
La Chine et Taïwan ont accentué hier le dégel de leurs relations, en facilitant les voyages entre l’île nationaliste et le continent à l’occasion de leurs premières discussions directes depuis 1995.
Au deuxième jour de leur rencontre à Pékin, leurs émissaires ont signé des accords prévoyant la mise en place de vols réguliers entre leurs territoires et un plus grand...