Les historiens font naître saint Georges tantôt en Cappadoce, tantôt...
Actualités - CHRONOLOGIE
Jean Sadaka consacre une monographie à saint Georges, également prophète en islam Entre histoire et légende, l’extraordinaire destinée d’un martyr
le 14 juin 2008 à 00h00
On sait très peu de choses de saint Georges. Si peu que les historiens ont failli le confondre avec sa légende, particulièrement riche, et le rayer de leur liste. Un chercheur, Jean Sadaka, vient de publier une petite monographie sur Saint Georges, prophète en islam, qui tente de faire le point de la question.
Les historiens font naître saint Georges tantôt en Cappadoce, tantôt à Lydda, en Palestine, de parents romains. L’homme aurait servi comme soldat dans l’armée romaine et serait mort en martyr, autour de 303, victime à 23 ans de la persécution de l’empereur Dioclétien. Toujours est-il que c’est l’un des saints les plus populaires de tous les temps, aussi bien en Orient qu’en Occident, à en juger par le nombre de personnes qui portent son nom. Fêté en Orient le 23 avril, saint Georges rappelle-t-on est aussi le patron de l’Angleterre.
La légende de saint Georges, symbole de bravoure chevaleresque, est mieux connue. Monté sur un destrier blanc, il enfonce sa lance dans la gueule d’un dragon crachant du feu, sur le point de dévorer une femme couronnée, la fille du roi qu’on lui offre comme victime propitiatoire. La scène se serait déroulée à Beyrouth, près du fleuve qui arrose cette ville (plus maintenant). C’est la raison pour laquelle une baie porte son nom. En outre, il est considéré comme le patron de Beyrouth, comme l’attestent les deux cathédrales qui portent son nom.
À la sortie de Beyrouth, avant le pont de la Quarantaine, une ancienne église qui lui était dédiée a été transformée en mosquée, en 1661, tout en continuant à porter son nom en islam, al-Khodr. L’existence d’une mosquée Saint-Georges à Beyrouth n’est pas la moindre marque de cet extraordinaire mosaïque qu’est le Liban.
Avec les figures du Christ, de la Vierge Marie, du prophète Élie et de saint Jean-Baptiste, saint Georges est une figure de sainteté commune au christianisme et à l’islam. L’auteur de la monographie promet de consacrer un ouvrage similaire à chacune d’entre elles. À mi-chemin des contes et légendes, de l’histoire et du guide touristique, le petit livre de Jean Sadaka, dans sa version française, après une première édition en arabe, devrait connaître le succès. Il vous fera rêver et voyager, et vous pourrez en tirer des contes à lire à vos enfants, avant qu’ils ne s’endorment.
F. N.
On sait très peu de choses de saint Georges. Si peu que les historiens ont failli le confondre avec sa légende, particulièrement riche, et le rayer de leur liste. Un chercheur, Jean Sadaka, vient de publier une petite monographie sur Saint Georges, prophète en islam, qui tente de faire le point de la question.
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