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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE - Elle donne deux concerts successifs au théâtre Babel, ce soir et demain* Soumaya Baalbaki et ses « parfums de pays »

Des airs orientaux classiques aux plus contemporains, en passant par les « mouachahat », Soumaya Baalbaki aura valsé sur toutes les musiques. Mais cette fois, au Babel, il ne s’agit pas de valse, mais bien de tango, car la chanteuse interprétera sur un ton lyrique et langoureux des titres compilés dans son récent CD, intitulé « Arabango », produit par Forward Music. Les fées ont dû certainement se pencher sur son berceau. Tout prédisait dès l’enfance que cette jeune femme, aujourd’hui à la longue chevelure blonde et aux grands yeux bleus, allait faire son petit bout de chemin dans la musique. Issue d’une famille de peintres, poètes et autres artistes, la petite fille s’essaye la voix dès l’âge de sept ans, s’inscrit à l’adolescence au Conservatoire national de musique et se spécialise dans l’oriental. Déterminée, Soumaya est vite encouragée par son père. « C’est une chance que d’avoir ses parents derrière soi qui vous poussent et vous guident dans le choix que vous avez vous-même fait », dit-elle avec gratitude. Très vite, l’interprète conquiert le public ou plutôt les publics. Des audiences diverses, comme celles des capitales américaine et française, saluent la jeune diva à la voix chaude et enveloppante. Poursuivant son chemin avec assurance, l’interprète s’entoure de musiciens, de compositeurs avec lesquels elle peaufine son travail. Couleur tango, couleur passion C’est en 2004, en participant à un concert tango donné par le pianiste hollandais Marcel Worms, qu’un projet germe dans sa tête. L’idée de faire un moule nouveau, emprunt d’Orient et d’Occident, commençait à prendre forme pour Baalbaki qui avait, il y a quelques années, été inspirée par la performance de Julio Iglesias. En compagnie du compositeur Zyad Sahhab et de Ghazi Abdel Baki, producteur exécutif de Forward Music, la chanteuse se met à la tâche. « Un travail collectif qui nous permettra de redécouvrir et de réinventer les grands classiques arabes. » Des rives du Nil, témoins de l’âge d’or de l’Égypte, à la Méditerranée, bercée par les mélodies de Feyrouz ou du compositeur Zaki Nassif, Soumaya Baalbaki embrasse l’Orient et le fait revivre à sa manière. « Je voudrais montrer le visage d’un autre Liban. Un pays dont on a connu le bon parfum et qui tend à s’évaporer au fil des jours. » Et de poursuivre : « Si les chansons choisies ne sont pas toujours sur la cadence du tango, elles sont pourtant adaptables à l’esprit de ce rythme fougueux et plein d’ardeur. » Une fougue qui caractérise cette jeune chanteuse et qui constitue le moteur de sa vie. « J’ai pensé durant les événements marquer une pause, dit-elle, mais Ghazi Abdel Baki m’a persuadée du contraire et je me suis enfin décidée à poursuivre ce projet. » L’univers que Baalbaki s’est forgé pour elle-même est fait de romance et de douce langueur, loin de l’agressivité du monde extérieur. Sur cette plate-forme musicale, l’artiste invite tous ceux qui désirent la rejoindre pour des instants de quiétude et de paix. Colette KHALAF *Ce soir et demain vendredi 13 juin au théâtre Babel (Hamra). Tél. : 01/744033.
Des airs orientaux classiques aux plus contemporains, en passant par les « mouachahat », Soumaya Baalbaki aura valsé sur toutes les musiques. Mais cette fois, au Babel, il ne s’agit pas de valse, mais bien de tango, car la chanteuse interprétera sur un ton lyrique et langoureux des titres compilés dans son récent CD, intitulé « Arabango », produit par Forward Music.
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