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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Apprendre à être optimiste Dans notre société libanaise en perte de repères, l’optimisme, qui évoque pourtant une tournure qui consiste à prendre les choses du bon côté, nous semble bien une ruse utilisée ces jours-ci par nos responsables, seuls résolument positifs et enthousiastes. Pourtant, près de trois Libanais sur quatre se déclarent, selon certains psychologues, pessimistes. L’habitude de se lamenter est, semble-t-il, plus répandue que celle de se réjouir de la vie. Apres trente ans de malheurs et de sacrifices, beaucoup d’entre nous ne cessent de broyer du noir en excellant dans l’art des prédictions malheureuses ou en ressassant les rancœurs du passé. Les rancunes et les guerres dans les rues de Beyrouth?n’en sont qu’un échantillon. Seul remède?: vivre dans le présent avec le nouveau mandat du président Sleiman et mettre pour une fois le passé derrière nous, car le futur, nous ne le connaissons pas. Il faudra donc choisir un gouvernement de cadres, de jeunes diplômés, pour préparer les élections législatives libres de 2009. Enfin, avec la récente visite du président français Sarkozy et à la lecture de l’interview accordée à L’Orient-Le Jour dans laquelle il se dit l’attachement de la France à l’indépendance et à la souveraineté du Liban et à la primauté du dialogue sur la violence qui a enfin triomphé à Doha, on ne peut qu’être optimistes et remercier notre douce mère la France pour son soutien historique et toujours inconditionnel. Antoine SABBAGHA Fadia Tomb el-Hage?à Bruxelles Qui mieux qu’une belle voix peut vous envoûter, vous emporter, puis vous faire passer d’un joli rêve à un rêve plus joli, et ce jusqu’à l’infini?? Pour beaucoup de Bruxellois et d’autres gens d’horizons divers, le soir du 3 juin 2008 n’était pas comme les autres. Le Palais des beaux-arts, haut lieu artistique et culturel de la capitale belge, a vibré aux sons angéliques venus de ce bel Orient, ce Liban si attachant. Avec sa voix pure comme l’eau de nos sources, enivrante comme le parfum de nos «?yasmines?» (je préfère au jasmin) et colorée comme les nuances de nos vallées, Fadia Tomb el-Hage a fait sensation. Elle a jeté un pont entre les chants sacrés de la semaine sainte de la liturgie orientale et la vision et la musique mystique de Hildegard von Bingen. Chimie surprenante et inattendue. Elle a transporté la chorégraphie du talentueux et créatif Sidi Larbi Cherkaoui et donné rythme et substance à ses magnifiques danseuses et danseurs résumant à eux quatre le monde et ses éléments. Ce soir-là, avec Fadia qui chantait, il y avait plus que de la magie dans l’air. Il y avait, pour qui le voulait, un voyage spirituel. Un souffle sacré qui impose et apaise. Il y avait aussi beaucoup de grâce. Ce soir-là, une étoile d’Orient scintillait dans le ciel de Bruxelles, venue raconter la vraie richesse du Liban et rappeler à ceux qui ont presque oublié le charme du Levant d’antan que notre culture riche de mille et une facettes n’a pas à rougir ni à être reniée. Docteur Fouad S. HAGE À l’école À vrai dire, je suis choquée par le système pédagogique que suivent certaines écoles au Liban, si système pédagogique il y a… Je ne vais pas énumérer les exemples, mais je suis sûre que la majorité des parents qui suivent de près leurs enfants approuveront. Appel aux cadres supérieurs concernés?: y aurait-il un suivi dans les écoles alors que nous sommes en 2008 ? L’éducation, on le sait, c’est la famille et l’école. Or j’ai été surprise quand on a renvoyé à la maison mon fils, lisez bien, de 6 ans et demi et deux dents qui poussent, car en jouant au foot pendant le cours de sport il a fait tomber son camarade. Et c’est devant toute la classe qu’il a appris la nouvelle. Devant ses larmes d’enfant, l’adjointe de la section est restée froide avec un?: «?Pleure, vas-y, je m’en fous?!?» Est-ce là un système équilibré?? Sans parler des nombreuses erreurs pédagogiques de la part des «?éducatrices?», fatiguées, selon la direction. Qu’elles soient fatiguées ou pas, que les élèves soient nombreux ou pas (car c’est le deuxième prétexte invoqué), les écoles devront prévoir un système pédagogique convenable, une cour aménagée comme dans les pays civilisés et non pas en béton brut pour les jeux sportifs, et de l’espace pour que nos enfants grandissent en paix en aimant leur école. Nos enfants doivent être aimés et compris?; c’est la génération de demain et non pas les ennemis des responsables des écoles. Il nous faut des hommes et des femmes épanouis et non pas des délinquants, si le manque du savoir-faire continue. Une maman libanaise
Apprendre à être optimiste


Dans notre société libanaise en perte de repères, l’optimisme, qui évoque pourtant une tournure qui consiste à prendre les choses du bon côté, nous semble bien une ruse utilisée ces jours-ci par nos responsables, seuls résolument positifs et enthousiastes. Pourtant, près de trois Libanais sur quatre se déclarent, selon certains...