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L’informatisation se poursuit, mais avec beaucoup de retard

On ne peut observer le fonctionnement de la CNSS sans avoir en tête l’image d’une grosse machine vétuste, qui aurait bien besoin d’un coup de jeune. On peut invoquer l’âge moyen de ses employés qui ne fait que s’élever, les formations insuffisantes, l’absence d’un département de recherches… Et, surtout, l’informatisation encore embryonnaire. Mohammad Karaké, le directeur général, reconnaît qu’il y a eu un retard considérable dans l’informatisation de la caisse, qui devrait résoudre une grande partie des délais liés à l’accumulation des formalités. Mais il assure que le processus suit actuellement son cours. « Neuf bureaux ont déjà été informatisés, dit-il. Jbeil était le premier, et Tyr et Tripoli seront les prochains. Déjà, dans ces bureaux, les citoyens peuvent obtenir des attestations sans avoir à se rendre au siège principal. Ce projet nous permettra également d’unifier nos méthodes et d’améliorer la productivité du personnel. Dans une seconde étape, les hôpitaux, les médecins et les pharmaciens seront directement reliés à la CNSS. » M. Karaké estime que si le rythme actuel reste soutenu, l’informatisation pourra être achevée dans deux mois environ. L’étude initiale a coûté 700 000 euros. Mais les problèmes n’ont pas été tous évités pour autant. Comme la CNSS se retrouve dans l’incapacité de recruter du personnel, elle a dû avoir recours à une société privée pour la formation et le suivi, alors qu’il aurait mieux valu avoir une équipe sur place. D’autre part, il faut du temps aux employés de la caisse pour se faire aux nouvelles méthodes. À ce propos, Mohammad Abdallah, président du syndicat des employés de la CNSS, relève ces difficultés en rappelant que « le travail de la caisse est complexe, et le fonctionnaire doit être bien rodé pour s’adapter à l’informatisation ». Malgré tout cela, M. Karaké se veut optimiste. « À la fin de cette année, nous annoncerons l’étape finale, celle où l’assuré n’aura même plus besoin de se rendre à la CNSS pour faire les formalités d’usage, et où il sera possible de lui envoyer les allocations directement à la banque », dit-il. Et de conclure : « D’ici à trois ou quatre mois, les Libanais commenceront à ressentir un réel changement. » Espérons donc.
On ne peut observer le fonctionnement de la CNSS sans avoir en tête l’image d’une grosse machine vétuste, qui aurait bien besoin d’un coup de jeune. On peut invoquer l’âge moyen de ses employés qui ne fait que s’élever, les formations insuffisantes, l’absence d’un département de recherches… Et, surtout, l’informatisation encore embryonnaire.
Mohammad Karaké,...