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Actualités - CHRONOLOGIE

FUTURISTE La France affirme ses ambitions dans les cosmétotextiles

Les cosmétotextiles, ces textiles intelligents utilisant la cosmétique, représentent un marché encore balbutiant mais prometteur, dont la France espère devenir le leader mondial, selon des experts réunis la semaine dernière à Tours. Amincissant, hydratant, massant, bronzant et bientôt parfumant, le cosmétotextile s’impose aujourd’hui comme un véritable enjeu pour les industries cosmétique et textile, ont estimé les participants au congrès mondial organisé par le pôle de compétitivité de la Cosmetic Valley. « C’est un secteur jeune qui évolue rapidement. Avec les avancées technologiques, on peut tout imaginer », résume Patrick Beau, directeur du laboratoire Spincontrol, basé à Tours, spécialisé dans les tests d’efficacité des produits cosmétiques. Le cosmétotextile est le résultat de la fixation sur un textile d’un actif cosmétique placé dans une microcapsule qui libère son contenu en frottant le corps. Il a vu le jour en France à la fin des années 1990 avant de stagner puis de redémarrer, au début de la décennie, avec les progrès techniques et sous l’impulsion de sociétés ayant cru à son développement. « C’est un produit innovant et porteur. 80 % des textiles intelligents seront banalisés d’ici à dix ans », estime Marc Vautier, de Lytess, spécialisée dans le textile intelligent. Sa société a vu son chiffre d’affaires progresser de 2 à 11 millions d’euros depuis 2005, dont 35 à 40 % à l’export. « Il y a un véritable souffle. La gamme des produits s’améliore et s’enrichit sans cesse », souligne le responsable qui, déjà, parle de « texticaments », le textile pour soigner. « L’efficacité est prouvée, la qualité présente. Des groupes de distribution s’intéressent aux cosmétotextiles », précise M. Beau, selon qui la vente se fait par correspondance, par télé-achat ou en pharmacie. Environ 20 % plus cher qu’un simple textile, un corsaire amincissant ou un tee-shirt hydratant est efficace jusqu’à vingt lavages. Ensuite, il reste un joli vêtement à porter. Les professionnels travaillent actuellement à la création d’un label de qualité pour éviter « les copies sans effets », explique Christelle Pragnon, directrice du premier laboratoire européen de recherche et d’analyses cosmétotextiles, Labo C&T, installé en Touraine. Le laboratoire a déjà mis au point la majeure partie des tests nécessaires au futur label qui devrait voir le jour à l’automne. « Nous travaillons également à améliorer les produits commercialisés et sur de nouvelles applications, car les possibilités sont énormes », précise la responsable du laboratoire créé grâce à un projet de recherche de la Cosmetic Valley. « La France est leader mondial dans la cosmétique et possède toutes les compétences. Recherche, technologie et savoir-faire des entreprises sont réunis pour qu’elle le devienne dans le cosmétotextile », espère Christelle Pragnon.
Les cosmétotextiles, ces textiles intelligents utilisant la cosmétique, représentent un marché encore balbutiant mais prometteur, dont la France espère devenir le leader mondial, selon des experts réunis la semaine dernière à Tours. Amincissant, hydratant, massant, bronzant et bientôt parfumant, le cosmétotextile s’impose aujourd’hui comme un véritable enjeu pour les...