Azour enjoint aux ministères d’élaborer leurs budgets pour l’année prochaine avant la fin mai Le ministère des Finances table sur une croissance réelle de 4,5 % en 2009

Le ministre des Finances Jihad Azour a enjoint aux différents ministères de commencer l’élaboration de leurs budgets respectifs pour 2009 et de les remettre au ministère des Finances avant la fin mai. Le ministre Azour a en outre appelé les administrations publiques à établir leurs budgets, sur base du plan de réformes économiques du gouvernement. « Afin d’inciter les ministères à se concentrer sur les questions prioritaires et à optimiser le rendement de leurs dépenses », la circulaire émise par Jihad Azour définit des plafonds pour chaque poste budgétaire. Le texte appelle également les responsables concernés à ne pas planifier de dépenses supplémentaires sans avoir garanti au préalable une source de revenu pour compenser les nouveaux frais, « dans le but d’empêcher l’érosion de l’excédent primaire et l’approfondissement du déficit budgétaire ». Le ministre des Finances a également demandé aux institutions concernées de mettre en exergue les dépenses supplémentaires qui auront un impact sur la qualité des services publics. Il les a également invitées à établir une projection de leurs dépenses pour les trois prochaines années. Cette mesure sera obligatoire en 2009. Pour élaborer le budget de l’État, le ministère des Finances table sur une estimation du taux de croissance réelle de 9 % en 2009, de 5 % en 2010 et de 5 % en 2011. Le ministère estime le taux d’inflation annuel à 2,2 % pour les trois prochaines années. Selon ces chiffres, le PIB devrait être de l’ordre de 28 milliards de dollars en 2009, et devrait augmenter systématiquement de deux milliards de dollars par an, pour les deux années suivantes. Le ministère des Finances estime également que les dépenses étatiques totales devraient représenter 30,7 % du PIB en 2009, et diminuer à 27,5 % du PIB en 2011. Plus précisément, les dépenses hors service de la dette sont supposées passer de 18,7 % du PIB en 2009 à 16,7 % du PIB en 2011 et le service de la dette de 12,1 % du PIB à 10,8 % du PIB. La circulaire précise que ces estimations prennent en considération la poursuite de l’application des réformes stipulées par Paris III et notamment en terme de suppression du Conseil du Sud et du Fonds central des déplacés, et de limitation de la masse salariale de l’État. Le ministère des Finances prévoit des dépenses étatiques de 13 162 milliards de livres en 2009, de 13 133 milliards de livres en 2010 et 13 524 milliards de livres. Les recettes publiques projetées devraient quant à elles s’élever à 9 132 milliards de livres en 2009, 9 775 milliards de livres en 2010 et de 11 408 milliards de livres en 2011.