Crise Cri d’alarme des organismes économiques : toutes les lignes rouges ont été dépassées

Les organismes économiques ont exprimé leur profond regret face aux affrontements meurtriers qui ont eu lieu dans la capitale et qui ont fait des tués et des blessés de tous bords sans compter les pertes matérielles énormes dans les domaines public et privé. Dans un communiqué publié hier, les organismes économiques qui se sont réunis sous la présidence de l’ancien ministre Adnane Kassar ont vivement condamné « les combats que se sont livrés les fils d’une même patrie », affirmant qu’ils étaient persuadés que « de tels épisodes de batailles internes et fratricides avaient complètement disparu avec la fin de la guerre libanaise et que les Libanais se sont entendus sur l’édification d’un État de paix civile conformément à la Constitution de Taëf ». Les organismes économiques ont appelé les commandements politiques à empêcher tous les actes de violence quelles qu’en soient les raisons et de recourir au dialogue, seul moyen pour trancher les conflits. Selon les organismes économiques, ces conflits sont susceptibles d’être réglés lorsque chacune des parties au conflit fait montre de bonne volonté. Les organismes ont mis l’accent sur le fait que la crise libanaise ne peut être réglée que par les Libanais et que la patrie ne peut être sauvée que par ses fils. « Toute initiative comme celle de l’initiative arabe est la bienvenue parce qu’elle permet de colmater les brèches. Mais la solution est rien que libanaise », lit-on dans le communiqué. Par ailleurs, ils ont mis en garde contre le maintien d’un discours politique tendu qui ne fait qu’exacerber les esprits et éloigner l’entente. Les organismes économiques se sont félicités de l’annonce par l’armée de sa détermination à prendre le contrôle de la situation, d’assumer ses responsabilités au niveau du maintien de la sécurité et de s’opposer à toute partie qui enfreint la loi. Ils ont considéré cette prise de position de la troupe comme un prélude à la normalisation de la situation afin que les Libanais puissent faire face au vrai défi qui est celui de se battre pour une vie digne et d’arrêter l’exode des cerveaux. Les organismes économiques ont enfin mis en garde contre la détérioration de la situation économique qui a dépassé toutes les lignes rouges et qui devrait affecter la stabilité et la confiance des étrangers dans notre patrie. Les organismes économiques ont souhaité une reprise rapide du dialogue entre les protagonistes pour redynamiser l’initiative arabe par l’élection d’un président de la République, la formation d’un gouvernement d’union nationale et l’adoption d’une loi électorale juste et équitable ainsi que la normalisation de la situation à travers l’ouverture de toutes les routes, l’aéroport et le port de Beyrouth.