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Actualités - CHRONOLOGIE

Des chercheurs américains ont mené une étude chez 121 700 femmes âgées de 30 à 55 ans Les thérapies hormonales seraient à l’origine d’un risque accru d’attaque cérébrale chez les femmes ménopausées Rubrique réalisée par Nada Merhi

Une thérapie hormonale accroît nettement le risque d’attaque cérébrale chez les femmes ménopausées, quelle que soit la période au cours de laquelle elles ont entamé le traitement. C’est ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs américains et publiée dans les « Archives of Internal Medicine ». Les femmes sous œstrogène, une hormone sexuelle féminine, courent un risque d’attaque cérébrale 39 % plus élevé que celles qui n’en ont jamais pris, précisent les auteurs de l’étude, qui notent que chez les femmes traitées avec une combinaison d’œstrogène et de progestine, forme synthétique de progestérone, le risque est de 27 % plus grand. « Ce risque accru a été observé chez des femmes commençant une thérapie hormonale à un âge jeune ou à l’approche de la ménopause, à un âge plus avancé ou encore près de dix ans après la ménopause », écrivent-ils. C’est ainsi que le fait de suivre une thérapie hormonale pendant cinq ans au maximum, à un plus jeune âge, n’établit pas un lien clair avec une augmentation du risque d’attaque cérébrale, ce qui s’explique peut-être par le nombre petit de cas, soulignent les chercheurs. L’équipe, conduite par le Dr Francine Grodstein de l’Hôpital des femmes (BWH) et de la faculté de médecine de l’Université de Harvard aux États-Unis, a évalué le risque d’attaque cérébrale lié à des thérapies hormonales chez 121 700 femmes âgées de 30 à 55 ans. Ce groupe a participé à la vaste étude sur la santé des infirmières (Nurses’ Health Study) entre 1976 et 2004. Il y a eu 360 cas d’attaque cérébrale parmi les femmes qui n’avaient jamais pris d’hormones et 414 cas chez celles qui suivaient une thérapie hormonale, précisent les auteurs des travaux, rappelant que de nombreuses controverses subsistent concernant les risques et les bienfaits des traitements hormonaux pour les femmes ménopausées. Des études précédentes avaient déjà analysé le risque cérébral lié aux traitements hormonaux chez les femmes ménopausées, mais non pas pour celles plus jeunes, quelques années avant la ménopause. L’incidence d’attaque cérébrale était relativement faible chez les femmes plus jeunes. Les chercheurs ont aussi noté que le risque augmentait avec des doses plus élevées d’œstrogène. « En résumé, cette étude sur les infirmières indique qu’une thérapie hormonale est liée à un risque accru d’attaque cérébrale quelles que soient les hormones utilisées ou quand la thérapie a commencé », insistent les chercheurs. Cependant, chez des femmes plus jeunes, le risque d’attaque cérébrale lié à l’usage d’hormones est faible et pourrait encore être minimisé en réduisant les doses d’hormones et la durée du traitement, ajoutent-ils.
Une thérapie hormonale accroît nettement le risque d’attaque cérébrale chez les femmes ménopausées, quelle que soit la période au cours de laquelle elles ont entamé le traitement. C’est ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs américains et publiée dans les « Archives of Internal Medicine ».
Les femmes sous œstrogène, une hormone sexuelle féminine,...