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La Russie accuse la Géorgie de faire monter la pression délibérément dans la région L’Abkhazie affirme avoir abattu deux drones géorgiens, Tbilissi dément

L’Abkhazie, république séparatiste prorusse en Géorgie, a affirmé hier avoir abattu deux drones géorgiens, ce qu’a démenti Tbilissi, pourtant accusé par Moscou de « faire délibérément monter la tension » dans la région. «Les forces antiaériennes abkhazes ont détruit aujourd’hui (dimanche) deux drones géorgiens », a déclaré le « ministère » abkhaze de la Défense qui avait annoncé dans un premier temps la destruction d’un seul appareil. Le « président » de la République séparatiste Sergueï Bagapch, cité par les agences russes, a lui aussi fait état de deux avions abattus au-dessus des districts de Gali et d’Otchamtchiry (Sud-Est), des informations que Tbilissi a « catégoriquement démenties ». « Aucun avion géorgien n’a survolé la région », a déclaré à l’AFP Chota Outiachvili, porte-parole du ministère géorgien de l’Intérieur. « Les drones du ministère géorgien de l’Intérieur ont survolé, survolent et vont survoler l’espace aérien souverain de la Géorgie », a cependant déclaré le ministère géorgien des Affaires étrangères dans un communiqué. Il a qualifié les informations du « ministère » abkhaze de la Défense de « provocation de la Russie qui cherche à faire de la propagande pour une intervention militaire russe ». Moscou a de son côté accusé hier Tbilissi de « faire monter la tension délibérément » en envoyant des drones dans la zone « interdite » au-dessus de l’Abkhazie. « C’est la partie géorgienne qui sera responsable des conséquences d’une telle politique », assure la diplomatie russe. L’Abkhazie avait dans le passé affirmé avoir détruit deux drones géorgiens, le 18 mars et le 20 avril. Le dernier incident a provoqué un regain de tension entre Moscou et Tbilissi et l’inquiétude de Washington. Parallèlement, la Géorgie avait accusé la Russie le 21 avril d’avoir commis « un acte d’agression » affirmant que le drone avait été abattu par un avion russe. La Russie, accusant la Géorgie de préparer une « opération militaire » contre l’Abkhazie, avait fait monter la tension d’un cran en annonçant mardi dernier qu’elle augmentait son contingent sur le territoire abkhaze ainsi qu’en Ossétie du Sud. Elle a expliqué vouloir protéger ses ressortissants en cas de conflit armé entre Abkhazes et Géorgiens. De nombreux habitants des deux territoires séparatistes ont obtenu la nationalité russe ces dernières années. Les troupes russes supplémentaires déployées jeudi en Abkhazie sont composées d’un millier d’hommes, faisant passer le contingent russe sur place de 2 000 à 3 000 hommes, a annoncé hier le ministère russe de la Défense à l’AFP. L’Abkhazie, une bande de terre qui borde le mer Noire, a proclamé son indépendance unilatéralement au début des années 1990 et l’a défendue par les armes contre les forces géorgiennes. Jusqu’ici, aucun pays n’a reconnu son indépendance, mais le président russe Vladimir Poutine a récemment ordonné à son gouvernement de « coopérer » avec les autorités d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, une autre région séparatiste de Géorgie, notamment dans le domaine économique, provoquant l’inquiétude de Tbilissi et de l’Occident.
L’Abkhazie, république séparatiste prorusse en Géorgie, a affirmé hier avoir abattu deux drones géorgiens, ce qu’a démenti Tbilissi, pourtant accusé par Moscou de « faire délibérément monter la tension » dans la région.
«Les forces antiaériennes abkhazes ont détruit aujourd’hui (dimanche) deux drones géorgiens », a déclaré le « ministère » abkhaze de...