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Irak - Avril, le mois le plus meurtrier pour les soldats US depuis septembre dernier Près de 1 000 tués dans les combats à Sadr City, Maliki résolu à éradiquer les milices

Les combats dans le bastion chiite de Sadr City à Bagdad ont fait près de 1 000 tués depuis la fin mars, mais le Premier ministre Nouri al-Maliki s’est engagé hier à poursuivre son offensive contre les milices. En outre, avec 47 morts, le mois d’avril est le mois le plus meurtrier pour l’armée US depuis septembre 2007, au cours duquel 65 soldats américains avaient perdu la vie. Les affrontements à Sadr City dans Bagdad, les plus meurtriers depuis 2004, opposent des troupes régulières irakiennes et des unités américaines à des miliciens chiites, dans le fief du chef radical Moqtada Sadr, où vivent plus de deux millions d’habitants. « Il y a eu à Sadr City 925 martyrs et 2 605 blessés. Les autorités leur ont fourni tous les soins nécessaires », a déclaré hier le porte-parole civil du plan de sécurité de Bagdad, Tahsin Cheikhly, sans préciser la proportion – dans ce bilan – de victimes civiles et de combattants. Il a assuré que les opérations des troupes régulières dans ce secteur visaient des « criminels » et n’étaient dirigées contre aucun mouvement politique en particulier. Selon un porte-parole américain, le colonel Steven Stover, au moins 13 combattants chiites ont été tués hier dans de nouveaux accrochages à Sadr City, où l’armée US continue d’ériger des murs censés prévenir les tirs de roquettes et d’obus de mortiers. Hier également, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a renouvelé son engagement à « libérer » ce quartier déshérité de l’emprise des milices. « Nous sommes déterminés à libérer ce quartier de l’emprise des milices et à éliminer tous ceux qui tirent des roquettes sur les institutions de l’État, stockent des armes dans les mosquées et prennent des fonctionnaires de l’État en otages », a déclaré M. Maliki. Il a répété que l’objectif final du gouvernement était de « démanteler l’Armée du mahdi » (la milice de M. Sadr), et d’autres groupes armés sunnites comme « l’Armée islamique, l’Armée de Omar, ainsi qu’el-Qaëda ». Les sadristes accusent M. Maliki et les troupes américaines de vouloir les affaiblir, voire les éliminer, avant des élections cruciales en octobre et d’imposer un siège à Sadr City. « Ce qui se passe à Sadr City est un crime contre l’humanité », a estimé mardi le porte-parole des sadristes à Najaf, Salah al-Obeidi. « Personne ne peut l’accepter et le silence du gouvernement est inadmissible », a-t-il ajouté. Cette hausse de la violence en avril intervient alors que les responsables américains assurent que leurs renforts, déployés en Irak en 2007, ont permis d’améliorer la sécurité dans le pays. Ils citent également comme facteur d’apaisement le ralliement, moyennant finance, de combattants sunnites, anciens insurgés qui ont tourné leurs armes contre les extrémistes d’el-Qaëda, et se sont organisés au sein de groupes locaux d’autodéfense. Les militaires américains considèrent également qu’une trêve unilatérale décidée, en août 2007, par M. Sadr a contribué à la baisse du niveau général de la violence. Toutefois, les récents combats, commencés dans la ville de Bassora et qui se sont étendus aux quartiers chiites de Bagdad, spécialement à Sadr City, ont créé le sentiment que ce gel des opérations de l’Armée du mahdi était remis en cause. Récemment, Moqtada Sadr a menacé de lancer une « guerre ouverte » si les attaques contre ses partisans se poursuivaient et a précisé que cette menace visait l’armée US, qu’il considère comme une force d’occupation. D’autre part, trois soldats américains ont été tués hier dans Bagdad et au nord de la capitale. Ces trois nouveaux décès portent à 47 le nombre des militaires américains tués en Irak au mois d’avril, qui devient ainsi le mois le plus meurtrier depuis septembre 2007, au cours duquel 65 soldats des États-Unis avaient perdu la vie. Environ la moitié des pertes américaines en avril ont été enregistrées à Bagdad. Le bilan des pertes américaines en avril est toutefois très inférieur à celui enregistré il y a un an, où 104 soldats US avaient été tués. Le bilan des militaires américains tués en Irak depuis le début des opérations en mars 2003 s’établit à 4 059, selon un décompte de l’AFP à partir des chiffres du site Internet indépendant icasulaties.org.
Les combats dans le bastion chiite de Sadr City à Bagdad ont fait près de 1 000 tués depuis la fin mars, mais le Premier ministre Nouri al-Maliki s’est engagé hier à poursuivre son offensive contre les milices. En outre, avec 47 morts, le mois d’avril est le mois le plus meurtrier pour l’armée US depuis septembre 2007, au cours duquel 65 soldats américains avaient perdu la...