Rechercher
Rechercher

Actualités

LIBAN-JAZZ - Elle a donné un concert unique et coloré au Music-Hall Élisabeth Kontomanou, en toute intimité Colette KHALAF

Un grain de voix particulier, chaud et sensuel, des compositions personnelles panachées de thèmes populaires et des rythmes enveloppants où le jazz se mêle à la soul music, au blues et au gospel. Voilà ce que Élisabeth Kontomanou, entourée de ses trois musiciens, a offert durant plus de deux heures au public du Music-Hall. Avec beaucoup d’amour et de générosité. En cette fin de week-end de Pâques, le public du Music-Hall avait rendez-vous avec l’émotion. Laquelle avait pour nom Élisabeth Kontomanou (Victoire du jazz 2006). Accompagnée de ses trois musiciens, dont son fils Donald Kontomanou à la batterie, la diva a fait revivre des grands moments de la musique. À côté des airs populaires qu’elle appelle standards, revisités à sa manière, la chanteuse a présenté ses compositions personnelles où s’entremêlent toutes les influences. De sa voix suave et pétillante, où le plus grave côtoie le plus aigu, les chuchotements, la puissance des vocalises, Kontomanou parvient à catalyser le tout au service du jazz. Le sien a les couleurs de l’intimité, de la chaleur et de la générosité. Énergique et coloré Car cette grande dame ne se suffit pas d’interpréter les chansons. Elle les vit passionnément et énergiquement, et essaye de les passer au public, qui rentre immédiatement dans la confidentialité. Sur les rythmes « groovy », la chanteuse narre des histoires (de femmes battues, de périodes difficiles de sa vie), confie ses blessures secrètes, (un père qu’elle vient de connaître), mais parle également de renaissance et de vie. Ses chansons ont la couleur des saisons de la vie. Lumineuses, intenses et toujours intimes, elles évoquent l’amour. Toujours en symbiose avec ses musiciens, la chanteuse s’approprie les anciens refrains, comme Fever, Summertime ou Sunny, les remodèle en leur apposant sa touche personnelle : colorée et inventive. Toujours dans le respect total des traditions du blues et du jazz et des grandes dames qui l’ont précédée, comme Bilie Hollyday ou Aretha Franklin. La rythmique lascive, qui s’étire dans une douce langueur, s’emballe aussitôt. Kontomanou ose et risque. Elle ne craint pas de fouler les sols non vierges et de s’essayer à des notes escarpées. Ses tonalités s’enchaînent, pétillent. On croirait qu’elles font des étincelles ; en anglais, on appelle ça « sparkle ». Ce mot dans sa musicalité veut tout dire. Élisabeth Kontomanou a su réunir toutes les musiques et les énergies, et faire briller toutes les étoiles autour de la comète jazz.
Un grain de voix particulier, chaud et sensuel, des compositions personnelles panachées de thèmes populaires et des rythmes enveloppants où le jazz se mêle à la soul music, au blues et au gospel. Voilà ce que Élisabeth Kontomanou, entourée de ses trois musiciens, a offert durant plus de deux heures au public du Music-Hall. Avec beaucoup d’amour et de générosité.
En cette...