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Actualités - CHRONOLOGIE

L’étape suivante pour la torche est New Delhi aujourd’hui La flamme olympique confinée à la dernière minute dans un stade au Pakistan

Le parcours de la flamme olympique au Pakistan, pour sa première étape en Asie, a été confiné hier dans un stade placé sous très haute sécurité, dans la crainte principalement d’un attentat islamiste dans ce pays en proie à une « guerre sainte » menée par el-Qaëda. Islamabad avait en outre promis à la Chine, son plus fidèle allié dans la région, que ne serait tolérée aucune manifestation contre la répression des émeutes au Tibet, comme celles qui ont émaillé le parcours de la flamme en Europe et aux États-Unis. Aussi, la veille de son arrivée, les autorités pakistanaises avaient-elles annulé le parcours prévu dans les rues de la capitale, le restreignant à quelques tours de piste dans un stade placé sous la protection d’un déploiement impressionnant de milliers de militaires et de policiers. La flamme est arrivée dans la nuit par avion en provenance de Mascate, sur un aéroport militaire ultrasécurisé de la banlieue d’Islamabad. La cérémonie n’a commencé que 15 heures plus tard au stade Jinnah, dans le centre d’Islamabad, en présence de milliers d’invités triés sur le volet, qui ont dû passer au préalable sous des portiques détecteurs de métaux et d’explosifs. Plus de 3 000 policiers, en plus de soldats et de paramilitaires, ont protégé la cérémonie, selon le chef de la police d’Islamabad, Shahid Nadeem Baluch. La lanterne transportant la flamme est arrivée à bord d’un véhicule escorté par des commandos d’élite de la police avant que les organisateurs chinois qui la portaient ne se hissent sur un chariot traditionnel tirés par des chevaux pour faire leur entrée sur la piste. Malgré une cohabitation conflictuelle, la torche a ensuite été brandie à quatre mains par le président Pervez Musharraf et son nouveau Premier ministre Yousaf Raza Gilani. Soixante-six athlètes pakistanais et chinois devaient ensuite se relayer sur la piste la torche à la main, là aussi escortés par des policiers. Outre qu’il veut à tout prix éviter les manifestations contre l’un de ses principaux alliés politiques et économiques, le Pakistan est en proie, depuis près d’un an et demi, à une vague sans précédent d’attentats-suicide perpétrés par des militants d’el-Qaëda, qui l’accusent de participer activement à la « guerre contre le terrorisme » de Washington. Le chef du réseau islamiste, Oussama Ben Laden, avait lui-même décrété le jihad, la « guerre sainte », à M. Musharraf. Des responsables de services de sécurité expliquaient hier qu’ils redoutaient notamment une action organisée par des séparatistes musulmans chinois de la province du Xinjiang, affiliés à el-Qaëda, présents dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, où Washington accuse le réseau de Ben Laden d’avoir reconstitué ses forces. La Chine est le premier fournisseur d’armes du Pakistan, le premier partenaire commercial et l’un de ses principaux bailleurs de fonds, après les États-Unis. L’étape suivante pour la flamme olympique sera la capitale indienne New Delhi aujourd’hui.
Le parcours de la flamme olympique au Pakistan, pour sa première étape en Asie, a été confiné hier dans un stade placé sous très haute sécurité, dans la crainte principalement d’un attentat islamiste dans ce pays en proie à une « guerre sainte » menée par el-Qaëda.
Islamabad avait en outre promis à la Chine, son plus fidèle allié dans la région, que ne serait...