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CORRESPONDANCE - Au Musée national d’histoire naturelle Un envol de 400 papillons à longueur d’année WASHINGTON,d’Irène MOSALLI

Pas besoin de courir dans tous les sens pour attraper un papillon. On peut, à présent, se promener à loisir parmi un perpétuel envol de diverses espèces, les observer et les admirer de près. Cette promenade est proposée par le Musée national d’histoire naturelle à Washington qui a reconstitué sur une grande surface leur environnement naturel. Il s’agit d’un pavillon spécial baptisé « Papillon, plante : partenaire de l’évolution » et qui vient d’être ouvert au public en permanence. Le Musée national d’histoire naturelle, connu pour exposer notamment des ossements de dinosaures et d’éléphants empaillés, a donc fait aujourd’hui dans l’infiniment petit. Et c’est là une grande affaire. C’est un véritable jardin tropical qu’il a créé. L’atmosphère y est chaude, quelque peu humide et pleine d’arômes, pareille à celle des régions dans lesquelles sont habitués à évoluer les 400 papillons que l’on peut aussi voir se poser sur toutes sortes de spécimens de plantes et de fleurs. Ces papillons que l’on voit voltiger proviennent de l’Afrique, du nord de l’Asie, de l’Amérique du Sud et de l’Amérique centrale. La durée de vie d’un papillon étant de deux à quatre semaines, le musée reçoit chaque semaine un envoi de chrysalides qui sont placés dans un coin du pavillon pour que les visiteurs puissent également voir leurs métamorphoses qui donneront trente diverses espèces aux ailes multicolores et aux très belles formes. Une dizaine de personnes ont pour tâche de s’occuper de la végétation et des insectes. Trois millions de dollars À noter que le plafond du pavillon est de forme curviligne. Les concepteurs ont évité les angles, car les papillons se laissent aisément coincer dans les coins et les encoignures, de même qu’ils ont pris d’autres précautions pour qu’ils puissent voler en toute sécurité. Ainsi, les portes d’entrée et de sortie du pavillon sont équipées d’un système de propulsion d’air pour que les insectes restent à l’intérieur. Dans cet esprit, on a procédé à une réglementation des visites : pas plus de 35 personnes à la fois. Et chose rarissime à Washington, où l’accès à tous les musées est gratuit, ici il est payant (6 dollars pour les adultes et 5 dollars pour les enfants) car le coût de la mise en place de ce qui pourrait être considéré comme un mini-zoo se monte à trois millions de dollars. Et il faut compter un million par an pour son entretien. Ces sommes sont assurées, en grande partie, par des collectes de fonds. Avant de pénétrer chez les papillons, les visiteurs sont invités à faire un tour dans une exposition de photos et autres documents qui retracent l’histoire de l’évolution conjointe des papillons et des fleurs. Une aventure, est-il précisé, qui s’étend sur une période de 180 millions d’années : de l’époque jurassique aux temps modernes. Temps modernes où, dans un musée, la nature arrive à garder ses beaux atours à longueur d’année et où se répète ce poème de Lamartine : « Naître avec le printemps, mourir avec les roses S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles Voilà du papillon le destin enchanté. »
Pas besoin de courir dans tous les sens pour attraper un papillon. On peut, à présent, se promener à loisir parmi un perpétuel envol de diverses espèces, les observer et les admirer de près. Cette promenade est proposée par le Musée national d’histoire naturelle à Washington qui a reconstitué sur une grande surface leur environnement naturel. Il s’agit d’un pavillon...