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Actualités - CHRONOLOGIE

L’examen d’un recours exigeant la publication immédiate des résultats de la présidentielle ajourné L’opposition met en garde contre des violences au Zimbabwe

L’opposition zimbabwéenne a mis en garde mardi contre des violences au Zimbabwe, où la tension s’accroît dans l’attente de l’annonce des résultats de la présidentielle, dix jours après le scrutin. Alors que des fermiers blancs étaient pris pour cible par des partisans du président Robert Mugabe, un tribunal de Harare a ajourné à aujourd’hui l’examen d’un recours en urgence de l’opposition, exigeant la publication immédiate de ces résultats. Dans ce contexte tendu, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) a dénoncé le « silence assourdissant de nos frères et sœurs de la région et de l’Union africaine (UA) ». « N’attendez pas d’avoir des cadavres dans les rues du Zimbabwe. Intervenez maintenant ! » a lancé le secrétaire général du MDC, Tendai Biti, accusant le régime de provocation. « Là où il y a de l’anxiété, il y a la tentation de se tourner vers des moyens non constitutionnels. Ils veulent nous pousser dans cette direction parce qu’ils veulent déclarer l’état d’urgence. » Biti a confirmé que le chef du MDC, Morgan Tsvangirai, avait rencontré la veille à Johannesburg un membre du gouvernement sud-africain, Sydney Mufamadi, membre de l’équipe de médiation entre l’opposition et le parti de Mugabe avant les élections. Il s’est aussi entretenu avec Jacob Zuma, chef du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), favori pour la présidentielle sud-africaine de 2009. Washington, l’Union européenne (UE) et l’ONU ont multiplié les appels pour une publication rapide des résultats de la présidentielle du 29 mars, de crainte d’une éruption de violences postélectorales comme au Kenya, où il y a eu 1 500 morts. À l’opposé, les voisins du Zimbabwe et le reste du continent sont restés très discrets. Le diplomate en chef de l’UE, Javier Solana, a toutefois assuré que l’UA avait fait « tous les efforts » possibles, mais que ses représentants n’étaient pas parvenus « à entrer en contact avec le président Mugabe ». Le chef de l’État, 84 ans, au pouvoir depuis l’indépendance de l’ex-Rhodésie du Sud britannique en 1980, a essuyé un sérieux revers aux législatives organisées simultanément, son parti ayant pour la première fois perdu sa majorité. Pour remobiliser son électorat, Mugabe a repris son habituel credo sur la recolonisation du pays par les Blancs en cas de victoire du MDC : « La terre doit rester entre nos mains. Cette terre est la nôtre, elle ne doit pas revenir aux Blancs ! » Depuis ce week-end, plus de 60 fermiers blancs ont été évincés par des partisans pro-Mugabe, selon le syndicat des exploitants agricoles qui représente essentiellement les quelque 400 derniers fermiers blancs du pays.
L’opposition zimbabwéenne a mis en garde mardi contre des violences au Zimbabwe, où la tension s’accroît dans l’attente de l’annonce des résultats de la présidentielle, dix jours après le scrutin.
Alors que des fermiers blancs étaient pris pour cible par des partisans du président Robert Mugabe, un tribunal de Harare a ajourné à aujourd’hui l’examen d’un...