L’ambassadeur des États-Unis à l’ONU rend la Syrie et ses alliés responsables du report de la présidentielle Zalmay Khalilzad : « Le processus d’établissement du tribunal est irréversible » WASHINGTON- Irène MOSALLI

Durant son gala annuel, mardi à Washington, l’American Task Force for Lebanon a honoré trois Américains d’origine libanaise dont les noms brillent dans le monde des célébrités du pays de l’Oncle Sam : le général John Abi Zaid, Al Coury (l’un des grands des enregistrements musicaux) et Sam Moore (le plus important éditeur d’ouvrages religieux). L’ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, était présent à la cérémonie aux côtés d’un grand nombre de personnalités américaines et d’autres d’origine libanaise. Parmi elles, l’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies, Zalmay Khalilzad, qui, en présentant le général John Abi Zaid, a ainsi parlé du Liban : « J’aime le Liban. J’ai passé six merveilleuses années à l’AUB. Le Liban est important et son succès est essentiel pour que la région puisse s’orienter vers la stabilité. Les États-Unis appuient un Liban indépendant, sécurisé, stable et souverain, qui exerce son autorité sur l’ensemble du territoire national. » Le diplomate a ajouté : « Il est un élément crucial pour ce succès : la fin de l’impunité. À ce sujet, je voudrais attirer votre attention sur le progrès effectué quant à la mise sur pied du tribunal à caractère international. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit recevoir aujourd’hui un rapport complet sur sa constitution. Mais le progrès déjà effectué me semble satisfaisant. » Il faisait ainsi allusion à la finalisation de l’accord avec les Pays-Bas concernant le quartier général du tribunal, la sélection des juges et du procureur général, et la contribution financière de plusieurs pays. M. Khalilzad a aussi souligné que « le processus d’établissement du tribunal est irréversible » et que « les responsables des crimes haineux commis au Liban devraient savoir qu’ils seront traduits en justice. Cette bonne nouvelle est néanmoins accompagnée d’une autre, moins bonne : cette semaine (lundi), l’élection d’un président libanais de la République a été ajournée pour la 17e fois ». Il a estimé que c’était là une affaire préoccupante, avant de rendre la Syrie et ses alliés au Liban responsables de cette situation. M. Khalilzad a fait clairement remarquer que jusqu’à l’élection d’un nouveau président, « les États-Unis accorderont leur pleine confiance et leur plein support au gouvernement libanais dans sa gestion des affaires de l’État, ainsi qu’à l’armée libanaise qui continue à assurer la sécurité ».