Rechercher
Rechercher

Actualités

Le futur président russe est considéré comme le plus « libéral » du clan Poutine Medvedev défend les « KGBistes » au Kremlin, des gens « comme les autres »

Le futur président russe Dmitri Medvedev, considéré comme le plus « libéral » du clan Poutine, a défendu hier l’entrée en force des anciens du KGB à tous les niveaux du pouvoir, estimant qu’ils n’étaient ni des anges ni des démons, juste des « personnes comme les autres ». «Ce sont des personnes comme les autres (en parlant des anciens du KGB), il ne faut pas les diaboliser ou en faire des saints », a déclaré Dmitri Medvedev, dont le choix comme successeur de Vladimir Poutine est souvent considéré comme une victoire du clan « libéral » sur celui des « siloviki » (les anciens espions ou officiers de l’armée omniprésents au pouvoir). Ces propos de l’ancien juriste de Saint-Pétersbourg apparaissent dans les bonnes feuilles d’un livre d’entretiens avec le journaliste russe Nikolaï Svanidze à paraître en mai, publiées dans le quotidien populaire Komsomolskaïa Pravda et sur le site de M. Medvedev. « Je n’ai absolument aucun problème avec le fait que, par exemple, plus de fonctions d’État que par le passé sont occupées par des personnes qui ont une expérience de travail dans les services spéciaux », a ajouté celui qui deviendra le troisième président de la Russie postsoviétique. « Si à la tête de l’État arrivent des personnes qui ont une expérience de travail dans les services spéciaux, elles invitent souvent à les rejoindre à des postes politiques des personnes qui ont la même expérience. Cela n’a rien d’inhabituel », a défendu M. Medvedev, dont l’arrivée au pouvoir suscite, chez certains, l’espoir d’une libéralisation du pays. Avec l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, les services secrets, et plus généralement les « siloviki » (issus de l’armée, de la police, des services spéciaux ou du parquet général), ont investi en nombre le pouvoir politique et le monde des affaires. Selon Olga Krychtanovskaïa, une sociologue qui travaille sur les élites russes, les trois quarts des postes au Kremlin et dans la haute administration sont occupés par des « siloviki ». Dmitri Medvedev, qui n’a pas de passé connu d’agent, n’a cependant pas fait en l’état de déclarations indiquant une approche vraiment plus libérale de la politique que Vladimir Poutine. Dans l’entretien, le futur président, dont le style sage tranche avec la rudesse de son mentor, confesse qu’il n’a encore rien d’une « bête politique ». Élu le 2 mars, M. Medvedev, haut fonctionnaire au Kremlin promu premier vice-Premier ministre en 2005, doit prendre ses fonctions présidentielles le 7 mai. Vladimir Poutine a promis de se reconvertir en Premier ministre de son protégé. Ce tandem, inédit en Russie, suscite les interrogations des observateurs qui mettent en doute la capacité de M. Medvedev à être le « vrai » patron de la Russie avec un Vladimir Poutine auréolé de ses huit ans de présidence. « Concernant les dangers, ils ont, bien sûr, existé et continueront d’exister. Et toute nouvelle construction de pouvoir montre son efficacité après un temps d’adaptation. Mais nous sommes de grands garçons (avec M. Poutine). On y arrivera », assure M. Medvedev.
Le futur président russe Dmitri Medvedev, considéré comme le plus « libéral » du clan Poutine, a défendu hier l’entrée en force des anciens du KGB à tous les niveaux du pouvoir, estimant qu’ils n’étaient ni des anges ni des démons, juste des « personnes comme les autres ».
«Ce sont des personnes comme les autres (en parlant des anciens du KGB), il ne faut pas...