Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

PHOTOS - À l’Unesco et jusqu’à la fin du mois Le Mexique sous l’œil de Francisco Mata Rosas

C’est une expérience personnelle que reproduit le photographe Francisco Mata Rosas. Au cours de ses balades dans les rues de son Mexico, il a recueilli des photos bigarrées, diverses et chaotiques. Un fatras de vie auquel il rend hommage en le sublimant. «La photographie n’a jamais été un but en soi, mais plutôt un moyen de m’aventurer dans un projet pour y recueillir certains encens », avoue l’artiste. Dans ce travail-là, il s’agit de la ville de Mexico. Dans les dédales des rues, caméra au poing, l’artiste capte des fragments de vie. «?La ville est trop vaste pour être contenue dans de simples photographies?», ajoute-t-il. En effectuant un véritable travail d’anthropologie, Francisco Mata Rosas sonde les rituels de Mexico et passe au scalpel ce qui constitue la trame de cette ville aux mille vies. Partager les danses, les repas et les fêtes avec la population de différentes couches de la société a permis à Mata Rosas d’assimiler leurs habitudes. Ce qui lui semblait inexplicable, tabou ou obscur s’est soudainement révélé à son regard scrutateur. Panaché et hybride Sous son objectif, le préhispanique se mêle aux influences espagnoles, le sacré au profane et le dramatique au festif. Il a pu ainsi rapprocher les parallèles, mélanger les humeurs et comprendre les différents éléments qui constituaient la trame de Mexico. «?En me fondant dans la foule, je me suis mis à réaliser que j’en faisais partie, avoue le photographe. Je sentais cette appartenance, ce lien qui me rattachait à toutes ces cultures confondues. Comme un lien d’amour et de fraternité. »? Indiens esquissant des pas de danse en plein trafic, images de la Vierge sur le pavé de la rue, manifestation de crânes ou plongeons humains dans des eaux insalubres?; autant d’images d’un peuple panaché confronté à la fois à ses mythes fondateurs et à sa pauvreté. Les rites religieux s’enchevêtrent avec les courants politiques et une mémoire collective paysanne ou urbaine, formant un magma hybride. Reportage?ou photojournalisme???Si le travail de l’artiste peut revendiquer ces appellations, il va néanmoins au-delà de cela dans ces œuvres très personnelles qui explorent l’âme intérieure d’une population pour en tirer le feu sacré. Ni documentation ni archivisme, mais une simple exploration authentique et sincère dans ces photos qui font appel à tous les sens. À travers ces clichés pris au cours de déambulations, Francisco Mata Rosas a illustré le Mexique et ses cycles de vie. Colette KHALAF
C’est une expérience personnelle que reproduit le photographe Francisco Mata Rosas. Au cours de ses balades dans les rues de son Mexico, il a recueilli des photos bigarrées, diverses et chaotiques. Un fatras de vie auquel il rend hommage en le sublimant.
«La photographie n’a jamais été un but en soi, mais plutôt un moyen de m’aventurer dans un projet pour y recueillir...