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Les avis restent partagés sur l’opportunité d’une présence libanaise à la conférence

Quelques heures avant la réunion du Conseil des ministres, les avis étaient toujours partagés dans les milieux politiques au sujet de la participation du Liban au sommet arabe de Damas. Si les pôles de la majorité sont en général opposés à cette présence tant qu’un président de la République n’est pas élu, l’opposition conteste la représentation du pays par « un gouvernement illégitime ». « S’il participe au sommet, le Liban sera en train de donner un quitus au régime syrien », a déclaré le député Ammar Houry, estimant que le siège du Liban devrait « rester vacant pour que tout le monde réalise l’ampleur du problème qui se pose aujourd’hui au pays en l’absence d’un président chrétien, seul symbole de pluralisme dans le monde arabe ». Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmad Fatfat, a relevé que la majorité des pôles du 14 Mars est hostile à la participation du Liban au sommet de Damas, précisant que toutes les forces représentées au gouvernement y sont au contraire favorables, à condition que le Liban soit représenté par son président. Tout en affirmant que la présence du Premier ministre, Fouad Siniora, dans la capitale syrienne est « hors de question », il a indiqué qu’un boycottage « total » pourrait ne pas être sage. La Rencontre nationale libanaise que préside M. Omar Karamé a pour sa part estimé, au terme de sa réunion hebdomadaire, que « la représentation du Liban au sommet par le gouvernement du fait accompli sera tronquée et ne permettra pas de refléter la position du pays ». Le parti de M. Karamé a en outre exprimé l’espoir que le sommet arabe annonce sa volonté de réviser l’initiative arabe de paix qui avait été approuvée à Beyrouth en 2002 et confirmée plus tard à Ryad « au profit d’une confirmation de la volonté de résistance et de libération ». Le Front de la liberté de M. Fouad Abou Nader a pour sa part mis l’accent sur la nécessité de prendre part au sommet « si l’objectif de la présence du Liban est de poser les sujets en suspens entre le Liban et la Syrie, notamment le dossier des Libanais dans les prisons syriennes, l’échange d’ambassadeurs et la délimitation des frontières entre les deux pays ». Après avoir indiqué que Beyrouth devrait également demander aux dirigeants arabes de tenir le Liban à l’abri de leurs conflits, le Front a estimé qu’il serait inutile pour le pays d’être représenté à la conférence s’il n’a pas l’intention de soulever ces questions. En revanche, le Forum d’action nationale de M. Sélim Hoss a jugé indispensable que le Liban se rende au sommet et qu’il soit « représenté par la personne qui serait désignée par le gouvernement, indépendamment de ce que nous pensons de celui-ci ». Il a mis en garde contre un boycottage de la réunion de Damas et rendu hommage à la position adoptée par le président des Kataëb, Amine Gemayel, à ce sujet.
Quelques heures avant la réunion du Conseil des ministres, les avis étaient toujours partagés dans les milieux politiques au sujet de la participation du Liban au sommet arabe de Damas. Si les pôles de la majorité sont en général opposés à cette présence tant qu’un président de la République n’est pas élu, l’opposition conteste la représentation du pays par « un...