Rechercher
Rechercher

Actualités

Les clubs français n’y arrivent pas

Pas assez riche, mais aussi trop frileux et incohérent dans sa stratégie, le football français a encore disparu de la scène avant l’arrivée du printemps européen, comme la saison dernière, Marseille ayant cédé en 8e de finale de la C3 une semaine après l’élimination de Lyon en C1. Depuis quelques années, à l’image de l’OM (Zénit Saint-Pétersbourg), Lens (FC Copenhague) ou Sochaux (Panionios Athènes) cette saison, les clubs français ont multiplié les éliminations contre des formations à leur portée. L’OM a été sorti de la C3 par l’obscur Mlada Boleslav (2006-2007), Auxerre par le Levski Sofia (2005-2006), Lens par Gaziantepspor (2003-2004), Lyon par Denizlispor (2002-2003). Un problème structurel L’antienne est connue : le manque d’argent explique la faillite des clubs français, incapables d’atteindre les quarts de finale de la Coupe de l’UEFA comme de la Ligue des champions, ni en 2008, ni en 2007, ni de 2001 à 2003. Ne pouvant rivaliser avec les budgets des grands d’Europe, les représentants de la Ligue 1 n’ont pas les moyens de se payer les immenses joueurs, ceux qui font gagner la Coupe d’Europe, comme Kaka avec l’AC Milan l’an dernier (10 buts). Et quand ils en possèdent, ils partent s’épanouir dans un plus grand club, comme l’ex-Marseillais Franck Ribéry, qui a définitivement explosé au Bayern Munich (quart-de-finaliste et grand favori de la C3) cette année. Le secrétaire d’État aux Sports, Bernard Laporte, a même confié à son collègue de gouvernement, Éric Besson, secrétaire d’État à la Prospective, « la conduite d’une étude complète sur la compétitivité du football professionnel français », a-t-il annoncé dans une interview au Figaro de jeudi. Mais Schalke 04, Fenerbahçe (en C1), le Zénit Saint-Pétersbourg, bourreau de l’OM, le PSV Eindhoven ou surtout Getafe, modeste club de la banlieue de Madrid novice en Coupes d’Europe (en C3), qualifiés pour les quarts de finale, sont tous du niveau – financier et footballistique – des meilleurs clubs français. Un problème culturel L’argent n’explique pas tout. Les clubs français paient en Europe la frilosité de la L1, grand championnat le plus défensif d’Europe à en juger par la moyenne de buts (2,2 buts par match). Quand il faudrait un brin de folie pour renverser une situation compromise, cette culture du « d’abord ne pas prendre de but » les entrave, à l’image de Lyon, qui n’a pas jeté toutes ses forces dans les 20 dernières minutes à Manchester alors qu’il était éliminé (1-1, et mené 1-0). La stratégie des représentants de la L1 laisse également perplexe. Ils annoncent « se battre » toute la saison pour décrocher l’Europe mais n’en font pas une priorité une fois qualifiés. Exemple symptomatique, Bordeaux s’est cette saison volontairement privé de plusieurs titulaires dont son meilleur buteur en 2008, l’Argentin Cavenaghi, pour son 16e retour de C3 contre Anderlecht (1-1, 2-1 pour les Belges à l’aller). L’indice UEFA baisse L’année 2004, où Monaco (0-3 contre Porto en C1) et Marseille (0-2 contre Valence en C3) avaient atteint les finales européennes, fait figure d’exception et dope l’indice français à l’UEFA, qui détermine le nombre de qualifiés pour la saison suivante. Toujours 4e derrière l’Espagne, l’Angleterre et l’Italie, la France est loin de l’objectif du président de la Ligue (LFP), Frédéric Thiriez : la 3e place et une victoire dans une Coupe d’Europe d’ici à 2012. Sa place est même menacée par l’Allemagne.
Pas assez riche, mais aussi trop frileux et incohérent dans sa stratégie, le football français a encore disparu de la scène avant l’arrivée du printemps européen, comme la saison dernière, Marseille ayant cédé en 8e de finale de la C3 une semaine après l’élimination de Lyon en C1.
Depuis quelques années, à l’image de l’OM (Zénit Saint-Pétersbourg), Lens (FC...