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ÉTUDES Plus d’émotion que de raison dans le calcul des risques

L’émotion entre davantage en jeu que la raison dans le calcul des risques, selon une étude publiée par des chercheurs suisses qui ont localisé certains neurones dans une zone spécifique du cerveau. Une équipe de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et du California Institute of Technology a mis en évidence une corrélation entre l’activation de certains neurones et des erreurs mathématiques de prévision des risques. La localisation de ces neurones dans une partie du cerveau où sont intégrées les informations sur les sentiments émotionnels « suggère un lien entre la prévision du risque et les émotions », selon l’étude publiée dans le Journal of Neuroscience. « Contrairement à la théorie de Descartes, l’émotion pourrait être un élément constitutif de la rationalité : son but serait de mesurer le risque dans l’environnement », a expliqué à l’AFP Peter Bossaerts, un professeur de l’EPFL. Ces recherches permettent de mieux comprendre pourquoi certains risques, notamment financiers, sont parfois mal estimés. L’équipe prévoit de poursuivre son étude à l’aide de recherches auprès de joueurs invétérés et de courtiers du monde de la finance. Les motivations psychologiques de ces derniers ont été mises en évidence fin janvier lors de la découverte de la fraude de la Société générale. Le courtier Jérôme Kerviel, accusé d’avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros à la banque, est examiné par un expert qui doit déterminer si son jugement était ou non affecté lorsqu’il spéculait sur des instruments financiers.
L’émotion entre davantage en jeu que la raison dans le calcul des risques, selon une étude publiée par des chercheurs suisses qui ont localisé certains neurones dans une zone spécifique du cerveau. Une équipe de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et du California Institute of Technology a mis en évidence une corrélation entre l’activation de certains...