Entre froufrous et dents de mammouth LES SORTIES DE LA SEMAINE Rubrique réalisée par Colette Khalaf

10 000, de Roland Emmerich Avec Steven Strait et Camilla Belle. Nous sommes en l’an 10 000 avant J-C (au cas où vous ne l’auriez pas compris). D’Leh aime d’amour tendre la belle Evolet, une orpheline aux yeux de jade, que sa tribu avait recueillie des années plus tôt. Lorsqu’une bande de pillards attaque le village, saccageant et brûlant au passage, ils emmènent avec eux quelques jeunes gaillards et la belle dulcinée. D’Leh, à la tête d’un groupe de chasseurs de mammouths, se lance à leur poursuite. Roland Emmerich, réalisateur d’Independance Day, Godzilla ou The Day After, accompagne ce périple. Traversant monts et vallées, par froids ou fortes chaleurs, le petit convoi va à la rencontre de nouveaux horizons vierges, de bêtes féroces et de monstres sans nom. Le spectateur peut être partant dans cette belle légende qui s’apparente à l’aventure humaine et héroïque, mais ce même spectateur a droit à se poser des questions élémentaires. Peut-on parcourir la planète entière, des glaciers à la forêt tropicale, en passant par ce qu’on pourrait supposer être les déserts d’Arabie, en si peu de temps, sans prendre de l’âge ou une seule ride ? Les fautes historiques, géographiques et d’interprétation sont trop grossières pour simplement s’esclaffer devant le travail de Karen E. Goulekas pour ses effets visuels (la représentation des mammouths), qui sont d’ailleurs très louables. Truffé d’éléments illogiques qui le rendent risible, le film de Roland Emmerich (ce cinéaste qui voit trop grand) ne vaut même pas le déplacement. grand cinEmas abc, grand concorde, cinémacity, espace, empire gAlaxy The Mist, de Frank Darabont Avec Thomas Jane et Marcia Gay Harden Lorsqu’un papa et son fils entrent dans un supermarché, la vie semble tout à fait normale. Dans ce petit village où, comme d’habitude, les envies, les jalousies et les mesquineries sont exacerbées, les jours coulent pourtant tranquillement. Mais un curieux brouillard dense vient d’envelopper le village. Soudain, il devient menaçant et tous ceux qui sont dans le supermarché se retrouvent emprisonnés et ont peur de sortir. En effet, celui qui sort ne revient plus et est englouti dans un cri horrible et strident. Peu à peu, il apparaît que des créatures étranges accompagnent le brouillard. À l’intérieur, la tension monte et les personnes se scindent en deux groupes presque ennemis. The Mist est encore une adaptation de Stephen King, l’auteur le plus adapté au cinéma. Mais ce n’est pas l’une des meilleures. Certes, Darabont a bien mis en parallèle la tension de l’extérieur et de l’intérieur illustrant les dangers intimes et étrangers à l’homme, mais n’empêche que le sujet n’est pas porté par des prestations fortes, à la hauteur du sujet qui est fort en soi. Ce qui donne une œuvre boiteuse. Contrairement au dernier film adapté d’une nouvelle de Stephen King, Chambre 1 458, qui était admirablement interprété par John Cusak. Par ailleurs, la tension des romans de King est souvent illustrée par le non-visible. Là, les créatures monstrueuses s’en mêlent et gâchent tout. Cinémacity, empire dunes/sodeco, zouk, saint-élie, abraj 27 Dresses, d’Anne Fletcher Avec Katherine Heigl et Edward Burns. Jane est une jeune femme qui a toujours voulu le bonheur de ses amies. Les vingt-sept robes qui ornent son armoire prouvent son dévouement pour ses amies et sa notoriété de la plus gentille demoiselle d’honneur. Jusqu’au jour où elle tombe amoureuse à son tour. Elle commence à rêver de jouer le rôle principal dans une noce. Mais une surprise l’attend au coin. L’homme dont elle est follement éprise est amoureux de sa sœur, ce qui crée quelques situations compliquées. Écrite par Aline Brosh McKenna, scénariste du film The Devil Wears Prada, cette comédie romantique propulse encore une fois le spectateur dans le monde des chiffons. Katherine Heigl, qui interprète l’éternelle demoiselle d’honneur, ajoute une note de gaieté à cette histoire légère. Connue surtout pour le rôle d’Izzie dans la série Grey’Anatomy, Heigl, lumineuse, rappelle les actrices des comédies romantiques américaines, en voie de disparition aujourd’hui. Agréable et plaisant à voir. Grand cinEmas abc, grand concorde