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Actualités - CHRONOLOGIE

ARCHITECTURE - L’Arabie saoudite se joint à la bataille avec un projet de construction d’une hauteur de près de 1 609 mètres Les monarchies du Golfe en compétition pour la tour la plus haute au monde

Dopées par des revenus colossaux générés par l’envolée des cours du brut et férues de records, les monarchies pétrolières du Golfe rivalisent à coups de milliards pour bâtir la tour la plus haute du monde. L’Arabie saoudite, dont le sous-sol recèle le quart des réserves mondiales de pétrole, s’est jointe à la bataille avec un projet de construction d’une tour haute d’un mille (1 609 mètres) à Djeddah, sa capitale économique sur la mer Rouge, selon le magazine spécialisé Middle East Economic Digest (MEED). Le projet surpasserait tous les projets du genre dans le Golfe, région de tous les excès. Basée à Ryad, la société Kingdom Holding, contrôlée par le prince al-Walid ben Talal, milliardaire saoudien et l’une des plus grandes fortunes du monde, projetterait de lancer des appels d’offres d’ici à juillet pour la construction de la tour. Malgré le secret qui entoure le projet, MEED croit savoir que la firme saoudienne Omrania a été désignée comme architecte et le géant américain Bechtel a été choisi pour diriger la construction de cette tour, déjà appelée « Mile-High Tower » et dont le coût pourrait atteindre 10 milliards USD. Pour sa part, le Koweït a récemment dévoilé un projet de construction d’une tour de 1 001 mètres, une hauteur se référant aux Mille et Une Nuits, le célèbre classique de la littérature arabe. Trois structures en forme de lames seront bâties à proximité du sommet pour accueillir une mosquée, une église et une synagogue, afin de symboliser l’unité entre les trois grandes religions monothéistes. Cette tour sera l’attrait principal de la « Cité de la soie », un projet de 77 milliards USD inspiré de la fameuse Route de la soie et dont le Koweït veut faire une zone de libre-échange reliant l’Europe à l’Asie. Une fois achevée en 2030, la cité, qui doit s’élever à Subiyah, dans le nord du pays, non loin de la frontière irakienne, devrait accueillir 750 000 habitants. Le Koweït, qui détient 10% des réserves mondiales de brut, tente de mettre à profit sa manne pétrolière pour concurrencer les autres monarchies du Golfe. Mais le Koweït comme l’Arabie saoudite ont du travail en perspective pour rivaliser avec Dubaï, l’un des sept membres composant les Émirats arabes unis. Car à Dubaï, Burj Dubai (en arabe, la Tour de Dubaï), qui continue de s’élever chaque jour dans les cieux, a dépassé en juillet la tour de Taïwan, Taipei 101, pour devenir la tour la plus haute du monde lorsqu’elle a atteint 512 m. Burj Dubai a déjà franchi les 600 m, mais sa hauteur finale reste un secret bien gardé, son promoteur, Emaar Properties, ayant simplement indiqué qu’elle dépasserait les 700 mètres et aurait plus de 160 étages. Son coût est évalué à un milliard de dollars. Mais la concurrence est rude à Dubaï même, puisqu’un autre promoteur local, Nakheel, a annoncé vouloir bâtir al-Burj (la Tour). Là encore, sa hauteur est un secret, mais selon la presse locale, elle est destinée à être plus haute que Burj Dubai. Nakheel s’est rendue célèbre par la construction de trois îles artificielles en forme de palmier et du World, un ensemble d’environ 300 îles formant un planisphère, au large de la ville-émirat, qui s’impose comme un centre d’affaires régional et une destination touristique de premier plan. Ces projets sont sans aucun doute des merveilles sur le plan de l’ingénierie, mais certains posent la question de leur utilité à une époque marquée par une préoccupation croissante pour l’environnement. « Ces nouveaux projets repoussent les limites de l’architecture et de l’ingénierie, mais il est possible de créer des bâtiments qui, sans atteindre ces hauteurs, sont viables et, encore plus important, sont magnifiques », a ainsi déclaré à l’AFP Allan Chamberlin, un architecte australien basé à Dubaï. Dubaï a récemment adopté une loi imposant des critères écologiques plus contraignants aux nouveaux bâtiments, notamment en matière de consommation d’énergie.
Dopées par des revenus colossaux générés par l’envolée des cours du brut et férues de records, les monarchies pétrolières du Golfe rivalisent à coups de milliards pour bâtir la tour la plus haute du monde.
L’Arabie saoudite, dont le sous-sol recèle le quart des réserves mondiales de pétrole, s’est jointe à la bataille avec un projet de construction d’une tour...