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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL AL-BUSTAN - « Tango Imaginario » avec l’ensemble Jerez Le Cam Vagabondages dans les mondes magiques du tango métissé...

Le tango, c’est bien connu, est une musique sensuelle et nostalgique, fougueuse, avec des plages de douceur dominée par le bandonéon et tout en rythmes saccadés. Le Tango Imaginario proposé par l’ensemble Jerez Le Cam est tout cela à la fois et... bien plus. Sans renier ses racines, ce tango-là va au-delà des stéréotypes gominés pour recréer, par les compositions et arrangements de Gerardo Jerez Le Cam, compositeur et pianiste argentin installé depuis une quinzaine d’années à Paris, une musique métissée et modernisée, nourrie d’expériences glanées au fil des rencontres avec d’autres univers sonores et proposant un passeport nouveau pour l’imaginaire. C’est donc une musique voyageuse, vagabonde, charriant avec elle une large palette d’influences, de couleurs, de sonorités et d’échos qu’a servi, durant près de deux heures, l’ensemble Jerez Le Cam sur la scène de l’auditorium Émile Boustani, dans le cadre du Festival al-Bustan, à un auditoire légèrement désarçonné au début du concert, mais d’un enthousiasme délirant en deuxième partie. Et qui a spontanément battu le rappel des artistes, mais après la dernière milonga, par des applaudissements aussi nourris que rythmés ! Petites histoires de lutins, d’anaconda et d’araignées Un public (d’âge moyen) qui s’est laissé apprivoiser par les anecdotes et petites histoires narrées par Gerardo Jerez Le Cam en prélude à chaque morceau : des récits magiques et exotiques de lutins au clair de lune, d’anaconda amoureuse d’un homme, ou encore d’araignée fatale aux ébats de mante religieuse... portés par des sonorités où fusionnent tango nuevo, jazz, rythmes tziganes et africains. Mais aussi des souvenirs d’enfance à Buenos Aires reproduits par mouvements vifs, tourbillonnants, évoquant les espiègleries des jeux de gamins ; une fugue aux couleurs d’une plage du temps de la jeunesse ; des pièces mélancoliques et ardentes dans lesquelles l’âme slave semble faire écho au spleen argentin ; des duos instrumentaux aux dialogues aussi surprenants que fascinants, ou encore des mélodies nostalgiques nappées de « noubas » tziganes, superbement interprétées par Sandra Rumolino, la chanteuse à la vois ample, chaude et sensuelle qui accompagnait, sur certains airs, le quartette de musiciens. Un ensemble cosmopolite composé, outre du pianiste – à l’origine de la création de ce groupe en 2005 – de l’accordéoniste Juanjo Mosalini, alternant bandonéon et congas, de Jacob Maciuca et Paul Lazar, aux violons, et du percussionniste Olivier Congar. Des musiciens à la générosité innée, à l’énergie communicative, à l’univers sonore riche de multiples évocations, qui ont entraîné un auditoire captivé dans un vagabondage imaginaire des faubourgs de Buenos Aires aux rives de la mer Noire. Sur les ailes largement déployées d’un tango voyageur... Zéna ZALZAL
Le tango, c’est bien connu, est une musique sensuelle et nostalgique, fougueuse, avec des plages de douceur dominée par le bandonéon et tout en rythmes saccadés. Le Tango Imaginario proposé par l’ensemble Jerez Le Cam est tout cela à la fois et... bien plus. Sans renier ses racines, ce tango-là va au-delà des stéréotypes gominés pour recréer, par les compositions et...