Changes et Bourses Ambiance morose à la Bourse de Beyrouth Jean-Paul MOUBARAK

La froideur des investisseurs s’est fait ressentir hier. Deux valeurs ont été échangées. La situation politique plonge la Bourse dans la déprime, les investisseurs étant en pleine léthargie, attendant probablement une issue de la crise qui sévit dans le pays. Solidere, bien qu’ayant effectué hier 99 % des échanges, a clôturé dans le rouge, continuant le mouvement de baisses amorcé depuis deux jours. Les actions A ont terminé à 20,73 $, enregistrant une baisse de 0,76 %, et les B perdaient 1,10 % à 20,63 $. Sur le front des bancaires, juste 512 certificats GDR de la BLOM Bank ont donné lieu à des échanges. Ces certificats ont clôturé à 88,50 $, sur une baisse de 0,16 %. Avec 100 % de baisses, l’indice BLOM des valeurs bancaires ne pouvait que chuter. Il a terminé à 1 436,34 points, enregistrant une baisse de 0,32 % sur 53 562 actions négociées à 1 136 682 $ dont 53 050 actions Solidere, les deux catégories confondues. Sur le marché des changes, la BDL a clôturé le dollar à 1 507,50 LL, il avait été négocié par les banques entre 1 512,50 LL et 1 513,50 LL. Chute des Bourses mondiales Les Bourses européennes ont terminé en baisse jeudi, effaçant leur rebond de la veille, pénalisées par la tendance négative à Wall Street, les records de l’euro et du pétrole, et la fermeté affichée par la Banque centrale européenne. La Bourse de New York a accentué ses pertes en soirée, les investisseurs faisant face à de nouveaux dégâts de la crise du crédit, dont de possibles défauts de paiement chez le prêteur hypothécaire Thornburg Mortgage et des remous à la banque Merrill Lynch. L’euro a établi un nouveau record jeudi face au dollar, après les propos du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, déclarant « prioritaire » la lutte contre l’inflation en zone euro. Comme attendu, la BCE a décidé hier de garder son taux directeur inchangé à 4 %, pour le dixième mois d’affilée « La BCE a douché les spéculations de baisse des taux pour le mois prochain et a résisté à la pression, pour l’instant, par rapport à son homologue américaine, plus préoccupée par la croissance » économique, a commenté Jonathan Loynes de Capital Economics.