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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - « Trash » jusqu’au 18 avril au Art Lounge Marwan Nahlé fait sa contre-révolution !

Au Art Lounge (corniche du Fleuve) jusqu’au 18 avril, une exposition riche en pièces singulières, insolites, parfois saugrenues, d’autres fois baroques, dévoile une facette inédite du travail de Marwan Nahlé, un artiste qui a à son actif nombre d’expositions en France, aux États-Unis, en Suisse, en Allemagne et, bien sûr, au Liban. Intitulée « Trash », elle propose un discours contre-révolutionnaire, à travers un florilège d’œuvres en techniques mixtes et éléments de récupération. Pendant près de vingt ans, il a peint des paysages abstraits, atemporels et intenses, comme teintés de sacralité, ainsi que des silhouettes ailées, éthérées, entre femmes et anges. Des toiles dans lesquelles s’exprimait une vision quasi ésotérique du monde et de l’être humain sur son chemin de vie. Et puis, il y a quelques années, sans abandonner cette base méditative, Marwan Nahlé s’est tourné vers une exploration artistique nouvelle. Passant des classiques tubes et pinceaux à des matériaux divers, de la représentation abstraite ou semi-abstraite à une observation et une transposition plus concrètes de la réalité, il a élaboré une œuvre multiforme, dirigée contre le règne de la consommation frénétique qui mène le monde vers sa destruction. Un changement de moyens d’expression – dont le plus radical est le recours à l’assemblage artistique d’éléments de récupération –, mais une cohérence, une continuité dans le propos qui, plutôt que de célébrer la composante spirituelle de l’existence, préfère cette fois évoquer les dérives du matérialisme outrancier. Structures recyclées et univers fantastique Pour dénoncer les profondes mutations sociétales induites par la culture de masse, Marwan Nahlé a choisi de se battre avec les armes même de l’ennemi. À savoir ses éléments jetables. Ses débris industriels et ses images rebuts : coupures de presse, photos de magazines, jouets en plastique, bouteilles vides, bouts de bois, de métal... Autant de matériaux récupérés qui vont participer à l’élaboration de ses œuvres nouvelles. Des compositions tridimensionnelles (de petites et moyennes dimensions) faites de « structures recyclées », d’assemblages présentés sous tube transparent ou encore de tableaux lumineux qui, en donnant une nouvelle vie aux objets jetables, en les détournant de leur fonction utilitaire et surtout en les pérennisant par l’art, jouent la transgression et la contre-révolution. D’autres bidimensionnelles, où peinture et collage de fragments d’images ou de textes détournés de leur contexte premier jouent sur l’espace toile toute la gamme des paradoxes, des contrastes et des références érotique (des corps de pin-up dénudés... à têtes d’anges), politique, sociologique (un portrait du Che revisité et désacralisé ; une toile ironique sur les Secrets de famille... ), ou encore poétique (une impression-collage sur toile représentant une petite fille à tête de licorne)... Bref, un univers fantastique qui fait feu de tout bois. Et dans cette démarche, il y a tout à la fois, une réflexion et un jeu, une recherche plastique, sociologique et humaine, un travail poétique, de la provocation et de la dérision... On y retrouve aussi bien les possibilités expressives du pop art que celles du surréalisme ou encore du dadaïsme, l’ensemble formant une sorte d’ovni artistique ! Une exposition foisonnante de techniques, de couleurs, de médias et de suggestions... Zéna ZALZAL Au Art Lounge (corniche du Fleuve) jusqu’au 18 avril. Ouvert tous les soirs, sauf les lundis, à partir de 20h00. Tél. : 03/997676.
Au Art Lounge (corniche du Fleuve) jusqu’au 18 avril, une exposition riche en pièces singulières, insolites, parfois saugrenues, d’autres fois baroques, dévoile une facette inédite du travail de Marwan Nahlé, un artiste qui a à son actif nombre d’expositions en France, aux États-Unis, en Suisse, en Allemagne et, bien sûr, au Liban. Intitulée « Trash », elle propose un...