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Colombie - Dans les dernières lettres envoyées à son époux, l’otage des FARC ne cache pas son désespoir extrême « La mort me semble une option douce », écrit Betancourt

La Franco-Colombienne Ingrid Betancourt estime que les négociations pour les échanges d’otages en Colombie doivent se dérouler sous l’égide de la convention de Genève avec en préalable la reconnaissance politique de la guérilla des FARC, a déclaré l’un de ses ex-compagnons de détention, Luis Eladio Perez. « Pour Ingrid, il existe des alternatives politiques (...) l’échange doit être réalisé entre prisonniers de guerre en application de la Convention de Genève avec la condition primordiale que le président colombien, Alberto Uribe, reconnaisse le statut politique aux FARC », a-t-il dit dans sa première conférence de presse après sa libération. L’ancien otage rapportait des propos que lui a tenus la prisonnière des FARC, le 4 février dernier, alors qu’il se trouvait encore en captivité. Il a aussi exhorté M. Uribe à revenir sur son refus de démilitariser des municipalités de Florida et Pradera, conformément aux exigences des rebelles. M. Perez a également indiqué que, malgré sa maladie, Ingrid Betancourt fournit « un immense effort ». « Ingrid est très forte (...) Je dois ma vie à Ingrid (...) quand j’ai fait des comas diabétiques, quand j’ai fait un infarctus, Ingrid s’est dévouée corps et âme pour m’aider en me tirant toujours vers l’avant », a-t-il ajouté. À propos de l’hépatite B dont souffre Ingrid Betancourt, il a évoqué la possibilité de « proposer un traitement qui permettrait d’atténuer d’une façon ou d’une autre ses problèmes qui sont devenus de plus en plus récurrents ces derniers temps ». De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge a renouvelé sa proposition d’envoyer une mission médicale pour soigner Ingrid Betancourt. Toutefois, malgré les affirmations de M. Perez sur la « force » d’Ingrid Betancourt, cette dernière ne cache pas son désespoir extrême dans les dernières lettres envoyées à son époux. « Je sens que la vie de mes enfants est en stand by, dans l’espoir que je sois libérée, et leur souffrance quotidienne fait que la mort me semble une option douce », écrit-elle, ajoutant : « Je n’ai envie de rien et je crois que c’est justement la seule chose qui est bien : n’avoir envie de rien (...) un matin pluvieux comme (mon) âme (...) Mets-toi en paix avec toi et avec moi (…) je suis fatiguée de souffrir, de porter cette souffrance en moi tous les jours, de me mentir à moi-même et de voir que chaque jour est identique à l’enfer de la veille. » Face au désespoir d’Ingrid Betancourt, un autre ex-otage, Orlando Beltran, lui répond : « Ingrid, j’ai parlé avec le président Chavez et il y a de l’espoir. » Selon M. Beltran, le président du Venezuela, Hugo Chavez, a élaboré « une formule » pour la libérer. « Je ne peux pas révéler cette formule, a-t-il ajouté, mais résiste Ingrid. » M. Chavez a, lui, révélé avoir proposé qu’un groupe de pays amis latino-américains reçoive des responsables colombiens et des FARC afin de négocier la remise en liberté de tous les otages détenus par la guérilla. Il a ajouté que cette option était considérée comme prioritaire par son gouvernement et que le seul obstacle à la formation de ce groupe est l’opposition du gouvernement colombien. De son côté, le président français, Nicolas Sarkozy, s’est redit « prêt à aller chercher (lui-même) Ingrid Betancourt », confirmant des propos tenus auparavant. Il a également indiqué qu’il allait « appeler le président Uribe ». Enfin, l’Organisation des États américains a indiqué être prête, elle aussi, « à participer à toute initiative » en faveur de la libération des otages, à condition qu’elle ait l’accord de Bogota.
La Franco-Colombienne Ingrid Betancourt estime que les négociations pour les échanges d’otages en Colombie doivent se dérouler sous l’égide de la convention de Genève avec en préalable la reconnaissance politique de la guérilla des FARC, a déclaré l’un de ses ex-compagnons de détention, Luis Eladio Perez. « Pour Ingrid, il existe des alternatives politiques (...)...