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Cinq accrochages célèbrent à Toulouse le peintre espagnol Antonio Saura

Le musée d’art contemporain les Abattoirs à Toulouse (Sud-Ouest) a donné le coup d’envoi d’un hommage original à l’artiste espagnol Antonio Saura, qui prendra la forme de cinq expositions successives sur un an à l’occasion du 10e anniversaire de sa mort. Peintre, dessinateur, graveur, écrivain, scénographe, cet artiste polyvalent, militant antifranquiste résolu et frère du cinéaste Carlos Saura, est né à Huesca (Aragon) en 1930. Il a rapidement connu une consécration internationale avant même son installation définitive à Paris en 1967. Les titres des cinq expositions attestent du large éventail des sources d’inspiration et des modes d’expression de ce créateur prolifique et exigeant : après « Tauromachie » jusqu’au 6 avril suivront « Erotica » du 11 avril au 22 juin, « Transformations et superpositions » du 30 juin au 31 août, « Saura illustrateur » du 26 septembre au 30 novembre et, enfin, « Pinocchio » (5 décembre-1er février). « Notre démarche est originale. Pour la énième rétrospective qui viendrait consacrer l’impertinence passionnée de l’auteur, nous avons préféré susciter la curiosité du public pour les recherches multiples et renouvelées de l’artiste, qui nous conduit ainsi au plus près de l’acte de création », explique Alain Mousseigne, conservateur en chef et directeur des Abattoirs. Ces recherches ont vu le peintre utiliser avec bonheur collages, accumulations, superpositions, répétitions, montages, souvent associés au noir et blanc. Intitulées « 2008, une année Saura », ces cinq expositions qui seront présentées dans la même salle ont toutes été montées à partir des archives de la fondation Saura basée à Genève. Elles reprennent les grands thèmes favoris de l’artiste, notamment les foules, les crucifixions, les curés, les Dames et autres Portraits imaginaires. « Il s’agit d’une anthologie originale, très importante, proposant des aspects peu connus de l’œuvre de mon père, comme son travail d’illustrateur », souligne Marina Saura. « À travers ces cinq expositions, le public qui le connaît déjà pourra voir des aspects parfois jamais montrés de son œuvre, comme “Tauromachie”. Ceux qui l’abordent pour la première fois découvriront un artiste cultivé et ironique », explique sa fille. Première de la série, l’exposition « Tauromachie » propose 33 peintures d’Antonio Saura et 46 photographies de son ami Jean Bescos. Certaines œuvres sont en fait le résultat de travaux combinés, Saura pratiquant la superposition de motifs peints à la peinture acrylique ou à l’encre de Chine sur les épreuves argentiques en noir et blanc de Bescos. Il s’agit, comme l’écrivait Saura lui-même, de provoquer « une affirmation constructive-destructive de l’image préexistante ». Trois ouvrages seront publiés le 15 mai : Contre Guernica, un pamphlet qu’il écrivit dans les années 90 ; Tauromachie, avec 34 textes de Marcel Cohen sur les superpositions signées Saura et Bescos, et Erotica, un essai du critique d’art Jacques Henric sur des textes et œuvres du peintre. Franck MADŒUF (AFP)
Le musée d’art contemporain les Abattoirs à Toulouse (Sud-Ouest) a donné le coup d’envoi d’un hommage original à l’artiste espagnol Antonio Saura, qui prendra la forme de cinq expositions successives sur un an à l’occasion du 10e anniversaire de sa mort.
Peintre, dessinateur, graveur, écrivain, scénographe, cet artiste polyvalent, militant antifranquiste résolu et...