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Actualités - CHRONOLOGIE

Basket-ball - La réussite de Tony Parker contraste avec la situation guère reluisante de plusieurs de ses compatriotes La NBA, à quel prix pour les Français ?

La réussite de Tony Parker en NBA contraste avec la situation guère reluisante de plusieurs joueurs français, réduits à un temps de jeu famélique. Pour ces joueurs, souvent jeunes, le problème se résume à une alternative entre confort financier et ambition sportive. Les émoluments perçus au sein de la Ligue nord-américaine sont généralement sans commune mesure avec ce que des clubs européens pourraient leur offrir. Surtout, le mythe américain reste vivace pour des garçons comme Ian Mahinmi (San Antonio Spurs) ou Mickaël Gelabale (Seattle Supersonics). La situation du premier nommé est à cet égard éloquente. Bien que drafté par les Spurs, tenants du titre, Mahinmi ne pouvait sérieusement espérer du temps de jeu dans la raquette texane, où règne un certain Tim Duncan. Formé au Havre puis à Pau-Orthez, le jeune pivot, dont les qualités sont évidentes, a été envoyé en ligue de développement, la NBADL, constituée de clubs affiliés aux franchises professionnelles. Il a atterri chez les Toros d’Austin et s’est révélé comme l’un des meilleurs éléments de ce championnat, avec plus de 18 points et sept rebonds par match en moyenne. Il a même été retenu ce week-end pour la rencontre de la NBADL au All Star Game à La Nouvelle-Orléans. « Pas prêt du tout à retourner en Europe » Après un temps de réflexion, mais poussé aussi par son équipier Tony Parker, Mahinmi a compris où se trouvait son intérêt immédiat. Il joue plus de 30 minutes par match tout en poursuivant sa formation auprès de membres de l’encadrement technique de San Antonio présents à Austin. Cette démarche lui vaudra le droit de retenter sa chance en NBA la saison prochaine, Mahinmi ayant d’ailleurs récemment été rappelé pour deux rencontres auprès des Spurs, dont l’infirmerie est bien garnie. Placé exactement dans la même situation chez les Sonics, son compatriote Mickaël Gelabale ne voulait pas être envoyé en ligue de développement. Scotché au banc de Seattle, cet ailier filiforme, sorti de Cholet puis passé par le prestigieux Real Madrid, a finalement été expédié lui aussi pour quelques semaines en NBADL, chez l’obscure formation d’Idaho Stampede. Gelabale n’entre pas dans les plans de P.J. Carlesimo, l’entraîneur de Seattle, qui a besoin de résultats immédiats. Dès lors, un retour en Europe pourrait être envisagé par des joueurs dans sa situation, qui ont encore tout à prouver. Mais, à leurs yeux, le mythe NBA reste le plus fort si on en juge par les propos d’un autre Français, Yakhouba Diawara, également peu sollicité à Denver. « Même si on ne joue pas beaucoup, c’est quand même un gros truc d’être en NBA. Beaucoup de gars, en France et dans le monde, aimeraient être à notre place. Moi, je ne suis pas prêt du tout à retourner en Europe. Mon ambition est toujours de prouver quelque chose ici, aux USA », dit le défenseur des Nuggets.
La réussite de Tony Parker en NBA contraste avec la situation guère reluisante de plusieurs joueurs français, réduits à un temps de jeu famélique.
Pour ces joueurs, souvent jeunes, le problème se résume à une alternative entre confort financier et ambition sportive.
Les émoluments perçus au sein de la Ligue nord-américaine sont généralement sans commune mesure avec ce...