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Actualités - CHRONOLOGIE

Après l’Italie, l’Inter veut l’Europe

Intouchable en Italie depuis une saison et demie, l’Inter, qui se rend à Liverpool en 8e de finale aller ce soir, entend désormais triompher en Ligue des champions, une épreuve qui ne lui réussit plus depuis 40 ans et où elle souffre de la comparaison avec sa grande rivale, l’AC Milan. En championnat, cela dure depuis septembre 2006 : il y a l’Inter et, loin derrière, les autres. Avec une seule défaite en 61 journées, et onze points d’avance en tête aujourd’hui, elle file tout droit vers un 3e titre consécutif (le premier ayant été attribué après la rétrogradation de la Juventus suite au scandale des matches truqués). Mais le club voit plus grand. En 2008, l’année de son centenaire, il veut triompher en Ligue des champions, là où ses deux succès remontent au milieu des années 60, du temps de la mythique « Grande Inter » de Mazzola et Fachetti. D’autant que la saison passée, il avait non seulement mal vécu les remarques évoquant un scudetto « au rabais » (Juve en série B, points de pénalité infligés à l’AC Milan) mais, surtout, le fait que le 7e sacre du Milan en C1 ait éclipsé sa phénoménale saison (série record de 17 succès d’affilée !). L’Inter entend démontrer à tout prix qu’elle n’est plus à la traîne du Milan, devenu « le » spécialiste de l’épreuve avec cinq succès depuis 1989, qu’elle peut remporter le trophée le plus convoité d’Europe, qu’elle n’est plus, en somme, une équipe de « losers » qui collectionne les désillusions. Car lors de ces cinq dernières participations (de 2003 à 2007), elle est à chaque fois tombée de haut. Et pour rendre la potion un peu plus amère encore, l’AC Milan y a mis son grain de sel. Ainsi en 2003, les rivaux se retrouvent en demi-finales, et les Nerazzurri sont éliminés sans perdre (0-0, 1-1) en raison de la règle du « but à l’extérieur » qui, en la circonstance, revêt un aspect bien singulier puisque les deux formations partagent le même stade, San Siro. En 2005, ils s’affrontent à nouveau, en quarts, et pour l’Inter c’est encore pire. Au retour (défaite 2-0 à l’aller), des ultras inconscients jettent un pétard sur l’épaule du gardien Dida et le match est arrêté. Sanction : défaite 3-0 sur tapis vert. Les autres années, les Lombards n’ont pas non plus été des plus inspirés : en 2004, il sont éliminés au 1er tour (après, notamment, une humiliation 5 à 1 face à Arsenal à San Siro), en 2006 en quarts de finale alors qu’ils sont les favoris face au modeste Villarreal (2-1, 0-1) et, enfin, en 2007, par Valence en 8e de finale (2-2, 0-0), le retour en Espagne s’achevant de surcroît par une consternante bagarre générale. En 2008, « les choses vont aller différemment », a assuré hier le président Massimo Moratti au Corriere dello Sport. « Nous avons progressé, a-t-il ajouté, aussi bien collectivement qu’individuellement. Ces dernières années, nous nous étions trop focalisés sur l’épreuve et cela nous avait freinés. Mais on ne doit pas avoir peur, on doit être les mêmes qu’en championnat. » Premier obstacle à franchir, Liverpool, vice-champion d’Europe en titre. Et, curieusement, la dernière explosion de joie des tifosi nerazzurri due à un match de C1 est à mettre à l’actif des Reds : menés 3 à 0 à la pause de la finale 2005, ceux-ci étaient finalement parvenus à recoller et à l’emporter aux tirs au but (3-3, 3 t.a.b. à 2) face à... l’AC Milan.
Intouchable en Italie depuis une saison et demie, l’Inter, qui se rend à Liverpool en 8e de finale aller ce soir, entend désormais triompher en Ligue des champions, une épreuve qui ne lui réussit plus depuis 40 ans et où elle souffre de la comparaison avec sa grande rivale, l’AC Milan.
En championnat, cela dure depuis septembre 2006 : il y a l’Inter et, loin derrière, les...