Rechercher
Rechercher

Actualités

Géorgie L’autopsie de l’opposant Patarkatsichvili conclut à une mort naturelle

L’opposant géorgien Badri Patarkatsichvili, dont la mort à 52 ans mardi près de Londres avait fait craindre une nouvelle affaire Litvinenko, est décédé de « causes naturelles », selon les premiers résultats de l’autopsie annoncés hier par la police britannique. Des tests toxicologiques approfondis doivent encore être menés et devraient prendre plusieurs semaines. L’enquête judiciaire sur le décès devrait être formellement ouverte ce matin, selon une porte-parole de la police du Surrey (sud-est de l’Angleterre). Le milliardaire de 52 ans, qui se disait menacé de plusieurs complots visant à l’assassiner, avait été retrouvé mort dans sa luxueuse propriété de Leatherhead, au sud de Londres, évaluée à quelque 10 millions de livres (13,5 millions d’euros), abritée derrière de hauts murs en brique. Dès mercredi soir, les premiers éléments de l’enquête avaient permis d’écarter a priori la thèse d’un empoisonnement par une substance radioactive, comme le polonium qui avait provoqué la mort de l’ex-agent russe réfugié à Londres, Alexandre Litvinenko, en 2006, à l’origine d’une grave crise diplomatique entre Londres et Moscou. La famille de l’homme d’affaires, considéré comme ayant été la plus grande fortune de Géorgie – évaluée à quelque 8 milliards d’euros selon la presse britannique –, avait immédiatement affirmé qu’il avait succombé à une crise cardiaque. L’oligarque russe Boris Berezovski, un proche, avait lui aussi dit avoir vu M. Patarkatsichvili la veille de sa mort. Ce dernier s’était plaint de son cœur, mais n’était pas malade, selon l’homme d’affaires en exil, lui aussi réfugié à Londres. En décembre dernier, Badri Patarkatsichvili avait confié à l’hebdomadaire britannique Sunday Times qu’il disposait de 120 gardes du corps, mais ne se sentait nulle part en sécurité. Il avait affirmé avoir en sa possession des enregistrements d’un responsable géorgien de l’Intérieur demandant son élimination. M. Patarkatsichvili s’était résolument opposé au président géorgien prooccidental Mikhaïl Saakachvili, après l’avoir soutenu dans un premier temps, au moment de son arrivée au pouvoir. Il était derrière les manifestations de novembre 2007 contre le pouvoir qui avaient conduit à neuf jours d’état d’urgence et à une élection présidentielle anticipée.
L’opposant géorgien Badri Patarkatsichvili, dont la mort à 52 ans mardi près de Londres avait fait craindre une nouvelle affaire Litvinenko, est décédé de « causes naturelles », selon les premiers résultats de l’autopsie annoncés hier par la police britannique. Des tests toxicologiques approfondis doivent encore être menés et devraient prendre plusieurs semaines....