Cyclisme - Tour de France 2008 L’exclusion de Contador critiquée en Espagne

L’exclusion du Tour de France 2008 de l’Espagnol Alberto Contador, vainqueur en 2007, était critiquée hier en Espagne, où les médias soulignaient toutefois que c’était avant tout son équipe, Astana, qui était visée. « Le Tour a mis son veto à Astana, pas à Contador », titrait notamment le quotidien ABC, rappelant qu’ASO, l’entreprise organisatrice de la Grande Boucle, avait laissé la porte ouverte à une participation de Contador s’il changeait d’équipe. Ce dernier, qui a qualifié la décision « d’injuste », ne semblait toutefois pas s’orienter dans cette voie et paraissait résigné à concentrer ses efforts cette année sur le Tour d’Espagne et les Jeux olympiques de Pékin. Les organisateurs de la Vuelta ont réaffirmé que Contador et son équipe seraient les bienvenus en septembre, rappelant qu’ils avaient déjà « soldé les comptes » avec Astana en l’excluant de l’édition 2007. « Nous n’avons pas de problème avec Contador, et l’écarter du Tour (de France) a été peut-être un peu excessif », a estimé le directeur général de la Vuelta, Victor Cordero. Le secrétaire d’État espagnol aux Sports, Jaime Lissavetzky, a pour sa part protesté auprès des organisateurs du Tour contre « l’injustice » de cette décision prise, selon lui, « sans aucune raison ». « On ne peut pas priver un champion de son droit à défendre son titre », a-t-il ajouté, les médias espagnols soulignant que c’était la première fois dans l’histoire qu’un vainqueur de la Grande Boucle était empêché de participer à l’édition suivante. « Je ne comprends pas cette décision, qui ne contribue pas à régler les problèmes que connaît le cyclisme », a estimé pour sa part l’ancien vainqueur espagnol du Tour, Pedro Delgado. Plusieurs médias espagnols estimaient à ce sujet hier que Contador payait peut-être le prix de la « guerre ouverte » entre l’Union cycliste internationale (UCI) et les organisateurs de grandes épreuves, comme le Tour de France.