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HISTOIRE Napoléon n’a pas été empoisonné, affirment des chercheurs italiens

Des scientifiques italiens, de l’Institut national de physique nucléaire (INFN) à l’Université de Pavie, estiment détenir la preuve que Napoléon n’a pas été empoisonné comme le veut une thèse selon laquelle l’empereur des Français aurait été tué à petit feu, en exil, par ses geôliers britanniques. « Ce n’est pas un empoisonnement à l’arsenic qui a causé la mort de Napoléon à Sainte-Hélène », assurent ces chercheurs, qui ont mis à l’épreuve par des analyses cette interprétation du décès de l’empereur, survenu le 5 mai 1821 dans l’île de l’Atlantique Sud. D’après l’autopsie de son corps, Napoléon Ier aurait succombé à un cancer de l’estomac. Mais l’idée qu’on a pu tuer l’empereur déchu pour empêcher son retour au pouvoir a gagné en crédibilité ces dernières décennies, différentes études laissant entendre que son organisme contenait un taux élevé d’arsenic. L’étude italienne – dont les auteurs ont examiné des échantillons de cheveux conservés dans des musées de France et d’Italie, et prélevés à divers moments de la vie de Napoléon – montre que son corps contenait bien un taux d’arsenic important, mais qu’il était déjà contaminé durant son enfance. Les chercheurs ont utilisé un réacteur nucléaire pour irradier les cheveux et obtenir une mesure exacte du taux d’arsenic. En examinant les cheveux de plusieurs contemporains de Napoléon, notamment son épouse et son fils, ils ont constaté que le taux d’arsenic était en général beaucoup plus élevé qu’à l’époque actuelle. « Le résultat ? C’est qu’il n’y a pas eu d’empoisonnement à notre sens parce que les cheveux de Napoléon contiennent la même quantité d’arsenic que celle de ses contemporains », notent les chercheurs. Selon les résultats de l’étude, les échantillons prélevés sur des personnes vivant au début du XIXe siècle contiennent cent fois plus d’arsenic que la moyenne actuelle. On attribue la forte présence de cet élément toxique dans l’environnement aux colles et teintures qui étaient d’usage courant à l’époque. « L’environnement dans lequel on vivait au début des années 1800 a manifestement provoqué l’absorption d’arsenic en quantité que nous jugerions dangereuse aujourd’hui », indiquent les chercheurs. Une thèse voulait que Napoléon ait été empoisonné de façon accidentelle par des vapeurs d’arsenic provenant de teintures imprégnant des papiers peints à Sainte-Hélène. Mais l’étude montre qu’il n’y a pas eu d’augmentation sensible du taux d’arsenic dans les dernières années de sa vie. « À l’évidence, nul ne peut parler d’une affaire d’empoisonnement, mais d’une absorption constante d’arsenic », soulignent les chercheurs.
Des scientifiques italiens, de l’Institut national de physique nucléaire (INFN) à l’Université de Pavie, estiment détenir la preuve que Napoléon n’a pas été empoisonné comme le veut une thèse selon laquelle l’empereur des Français aurait été tué à petit feu, en exil, par ses geôliers britanniques. « Ce n’est pas un empoisonnement à l’arsenic qui a causé la...