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Les gardiens de la révolution apportent leur soutien aux conservateurs à cinq semaines des législatives Les critiques se multiplient contre le rejet des candidatures réformistes en Iran

Les critiques se multiplient contre les rejets de candidatures de réformateurs aux législatives du mois prochain en Iran où le petit-fils de l’imam Khomeiny, fondateur de la République islamique, a lancé hier une mise en garde contre l’entrée des militaires en politique. «La quantité et la “qualité” des rejets de candidatures ont pris une dimension particulière cette fois-ci, provoquant l’inquiétude des amis de la révolution islamique », écrit Ahmad Tavakoli, un dirigeant important du courant conservateur du sein du Parlement dans une lettre au conseil des gardiens de la Constitution, chargé de superviser les élections. M. Tavakoli affirme que « l’un des résultats douloureux de cette situation (sera) une baisse de la participation des électeurs au scrutin, mais aussi des conséquences néfastes sur les plans intérieur et extérieur », avertit-il. Ces derniers jours, les critiques se sont multipliées contre le rejet de plus de 2 000 candidats, dont bon nombre de réformateurs et modérés, par les instances chargées d’organiser le scrutin du 14 mars. Dans ce contexte, le petit-fils de l’imam Khomeiny, l’hodjatolislam Hassan Khomeiny, qui avait déjà critiqué vendredi les disqualifications, est intervenu de nouveau pour critiquer cette fois-ci l’entrée des militaires en politique. La « mise en garde » de l’imam Khomeiny, durant les premières années de la révolution, « pour que les militaires n’entrent pas en politique est une préoccupation importante », a-t-il déclaré dans une interview à l’hebdomadaire modéré Shahrvand. « L’un des critères les plus importants pour savoir si on suit la voie tracée par l’imam est la présence ou non des militaires en politique. Ceux qui prétendent être fidèles à l’imam doivent être très sensibles à cet ordre direct donné par lui », a-t-il ajouté. « Si un militaire veut entrer en politique, il doit renoncer à la carrière militaire car la présence du fusil en politique signifie la fin de tout dialogue », a-t-il dit. Après le décès des deux fils de l’imam Khomeiny, Hassan Khomeiny est le membre le plus important de la famille et est très respecté par l’ensemble des courants politiques. Il observait jusque-là une certaine réserve, évitant de s’impliquer directement dans le débat politique. Sa déclaration intervient alors que le général Mohammad Ali Jafari, nouveau chef des gardiens de la révolution, a apporté un soutien politique direct aux conservateurs à cinq semaines des législatives. « Pour poursuivre la voie de la révolution islamique, le soutien au courant des défenseurs des principes est nécessaire, inévitable et un devoir divin de tous les groupes révolutionnaires », a déclaré le chef de l’armée idéologique du régime cité samedi par la presse. Les dirigeants de la République islamique affirment habituellement que les militaires ne doivent pas intervenir directement dans les affaires politiques. Face aux critiques, les responsables chargés des élections tentent de calmer le jeu en promettant que certains candidats rejetés seraient repêchés. « Certaines ambiguïtés et le manque de documents dans certains dossiers de candidatures ont eu pour résultat le rejet de nombreux candidats », mais la révision des dossiers « permettra d’augmenter le nombre des qualifications et permettra ainsi la participation enthousiaste de tous les courants politiques », a déclaré Mohammad Hossein Moussapour, vice-ministre de l’Intérieur. « Ce qui est sûr, c’est que le nombre des candidats approuvés va augmenter », a-t-il ajouté. Le conseil des gardiens de la Constitution doit publier début mars la liste définitive des candidats après avoir examiné les nombreuses plaintes déposées.
Les critiques se multiplient contre les rejets de candidatures de réformateurs aux législatives du mois prochain en Iran où le petit-fils de l’imam Khomeiny, fondateur de la République islamique, a lancé hier une mise en garde contre l’entrée des militaires en politique.
«La quantité et la “qualité” des rejets de candidatures ont pris une dimension particulière cette...