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Hommage à Keith Haring au Musée d’art contemporain de Lyon

Le Musée d’art contemporain de Lyon rend hommage à Keith Haring, figure emblématique de la scène new-yorkaise des années 80, à travers une exposition exceptionnelle, jusqu’au 29 juin, retraçant l’extraordinaire diversité de la courte carrière du peintre mort du sida à 31 ans. Au fil des 200 œuvres, dont beaucoup d’inédites, déployées sur les trois étages du musée, le visiteur pourra découvrir la diversité des supports et des techniques utilisés par cet artiste engagé, qui a fait ses débuts sur les murs du métro new-yorkais. Des œuvres provenant de collections américaines ou européennes, publiques ou privées, dans lesquelles on reconnaît aussi bien l’influence d’un art classique que celle des cultures africaines, asiatiques et sud-américaines. « Keith Haring voulait faire un art universel en utilisant tous les supports inimaginables », a souligné, au cours d’une conférence de presse, le commissaire de l’exposition, l’Italien Gianni Mercurio, qui a travaillé en collaboration avec la Fondation Keith Haring de New York. Outre une centaine de dessins aux couleurs vives, des œuvres sur métal réalisées pour des chantiers à New York, des peintures sur bâches vinyles ou goudronnées, ou encore des supports aussi inattendus qu’une BMW complètent cette exposition, « la plus grande au monde en terme de surface », selon M. Mercurio. Inconnue du grand public, une série de peintures sur une palissade de chantier à New York constitue un temps fort de l’exposition. Tout comme ses dessins, très graphiques, réalisés dans le métro ou sur les murs de la ville. Des dessins proches de la bande dessinée, formés à partir d’une ligne continue et représentant des symboles explicites : un bébé à quatre pattes pour incarner la vie, la joie ou l’espoir, un ordinateur ou une télévision pour dénoncer la technologie déshumanisante, un serpent pour exprimer une menace, ou encore une pyramide, en référence aux civilisations anciennes. Car au-delà de l’apparente gaîté des images transparaissent ses engagements : la défense de l’enfance, sa lutte contre la drogue, qui a emporté d’une overdose en 1988 son ami Jean-Michel Basquiat, contre le sida ou le pouvoir de l’argent. « Il a construit une langue faite de symboles qui viennent de ses histoires personnelles », observe M. Mercurio. « Mais il ne voulait pas que ses œuvres aient une interprétation unique et c’est pour cela qu’elles n’ont pas de titres », ajoute-t-il. « Keith Haring était très peu célébré de son vivant aux États-Unis, où ce n’est qu’en 1997 qu’une exposition lui a été consacrée pour la première fois, au Whitney Museum de New York », souligne M. Mercurio. « En Europe, c’est tout le contraire, et il est présent chaque année dans des biennales, et des collectionneurs privés achètent ses œuvres », poursuit-il. Aujourd’hui, le prix de ses œuvres oscille entre 300000 et 2,8 millions d’euros.
Le Musée d’art contemporain de Lyon rend hommage à Keith Haring, figure emblématique de la scène new-yorkaise des années 80, à travers une exposition exceptionnelle, jusqu’au 29 juin, retraçant l’extraordinaire diversité de la courte carrière du peintre mort du sida à 31 ans.
Au fil des 200 œuvres, dont beaucoup d’inédites, déployées sur les trois étages du...