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Actualités - CHRONOLOGIE

L’Élysée et le Quai d’Orsay accordent leurs violons Paris presse les protagonistes d’élire Sleimane le 11 février PARIS, d’Élie MASBOUNGI

Au moment même où le secrétaire général de la Ligue arabe revenait à Beyrouth, la France a tenu à réaffirmer son soutien le plus ferme à l’initiative arabe et invitait les différentes parties libanaises à s’entendre et à élire le général Michel Sleimane à la présidence de la République en tant que candidat de large rassemblement et d’entente. À l’Élysée, le porte-parole de la présidence de la République, David Martinon, a appelé les diverses parties libanaises à saisir l’occasion de la présence de Amr Moussa pour s’entendre enfin sur l’élection du général Sleimane. M. Martinon, qui répondait à une question de L’Orient-Le Jour lors de son point de presse quotidien, a estimé que la ligne politique française est celle de la réconciliation entre les forces politiques libanaises. Il a évité de commenter les récentes discordances apparues au grand jour entre l’Élysée et le Quai d’Orsay suite à des propos attribués au ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, rendant les conseillers de la présidence de la République responsables de ce qu’il a qualifié d’échec de l’initiative française au Liban. De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré au cours de son point de presse électronique d’hier : « La France continue de soutenir pleinement le plan de la Ligue arabe et les efforts de son secrétaire général pour favoriser une sortie de crise au Liban. » À une question sur la possibilité d’une approche commune franco-arabe pour l’étape qui commencera dès le 11 février, le porte-parole a répondu : « Nous souhaitons que la réunion du Parlement le 11 février permette l’élection du président du Liban. Il conviendra dès lors de mettre en œuvre les étapes suivantes du plan de la Ligue arabe. » Pour en revenir aux propos attribués au chef de la diplomatie française par le New York Times, dans lequel le journaliste américain James Traub rapportait des confidences de M. Kouchner blâmant un des conseillers de l’Élysée de l’échec de l’initiative française visant à régler la crise libanaise, une source proche de l’Élysée a indiqué que des contacts ont été pris dans l’urgence entre le palais présidentiel et le ministère des Affaires étrangères pour appeler les responsables de ces deux instances à accorder leurs violons et à parler désormais d’une seule voix. Cette source a estimé que la ligne suivie par la diplomatie française à l’égard du Liban est celle qui a été tracée par le président Sarkozy en accord avec M. Kouchner et que c’est le Quai d’Orsay qui a été chargé de l’appliquer seul. Toutefois, après la conférence interlibanaise de La Celle-Saint-Cloud, M. Sarkozy est intervenu par l’entremise de ses conseillers pour prendre contact avec la Syrie, ce qui n’avait pas été bien accueilli par M. Kouchner, d’où l’apparition de certains désaccords sur la méthode et non pas sur le fond de la ligne politique. Dans l’entourage du Quai d’Orsay, on a voulu minimiser ces derniers jours la portée des propos de M. Kouchner rapportés par le New York Times, estimant que le texte reflétait plutôt la perception du journaliste à l’égard de ces propos.
Au moment même où le secrétaire général de la Ligue arabe revenait à Beyrouth, la France a tenu à réaffirmer son soutien le plus ferme à l’initiative arabe et invitait les différentes parties libanaises à s’entendre et à élire le général Michel Sleimane à la présidence de la République en tant que candidat de large rassemblement et d’entente.
À l’Élysée, le...