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Actualités - CHRONOLOGIE

JO 2008 - L’expertise étrangère est la bienvenue à quelques mois des Jeux Pour ses ambitions olympiques, la Chine a importé des entraîneurs

Pour décrocher le plus de médailles d’or possible pour les premiers Jeux olympiques organisés sur son sol, la Chine a fait appel à une quarantaine d’entraîneurs étrangers d’expérience. « L’expérience internationale est importante pour préparer les équipes aux Jeux olympiques », explique Zhou Jing, porte-parole du Comité national olympique chinois. Si dans des sports traditionnels chinois, comme le tennis de table, la Chine exporte ses entraîneurs, dans ceux où elle est moins forte, l’expertise étrangère est la bienvenue. La quarantaine de « laowai » (diminutif pour les étrangers) sont notamment présents dans le football, l’escrime, le water-polo, le cyclisme ou le taekwondo. Pour le sabre, les Chinois ont débauché le maître d’armes français Christian Bauer, 56 ans, qui a participé, avec succès, à quatre JO, d’abord pour la France, puis pour l’Italie. La dernière médaille d’or chinoise en escrime, et la seule, remonte à 1984, dans le fleuret individuel femmes, avec Luan Jujie. « Les Chinois me connaissent depuis très longtemps, j’étais venu pour la première fois en 1991 pour deux mois et demi, trois mois, pour préparer les Jeux de Barcelone. Je m’étais occupé des maîtres d’armes et de l’équipe qui allaient aux JO », dit-il. Pointures En cyclisme, la Chine est allée chercher une légende du cyclisme sur piste, le Français Daniel Morelon, 63 ans, qui a remporté de nombreuses médailles d’or, comme cycliste et comme entraîneur. « J’ai eu des résultats, c’est cela qui les a incités à faire appel à moi », explique l’actuel directeur du vélodrome de Hyères (sud de la France), qui entraîne en France la Chinoise Guo Shuang. Pour le basket-ball féminin, ils ont recruté l’Australien Tom Maher, 55 ans, ancien entraîneur de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, après l’échec des Chinoises aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004 (9es). « Vous ne faites pas appel à un entraîneur étranger s’il n’y a pas un gros problème », dit-il. D’autres pointures ont été recrutées par les Chinois, comme le Serbe Ratomir Dujkovic pour l’équipe masculine de football, Elizabeth Loisel, ancienne sélectionneuse de l’équipe de France féminine de football, ou l’Espagnol Joan Jané pour le water-polo féminin. Pour les moyens mis à leur disposition, les autorités chinoises n’ont pas été regardantes. « Je peux vous dire, sans peur d’être contredit, que les installations de basket sont les meilleures au monde », lance M. Maher. La salle d’entraînement dont dispose Christian Bauer dans l’ouest de Pékin est flambant neuve. L’or obligatoire Pour le salaire des entraîneurs, la Chine n’a pas non plus regardé à la dépense. « Selon les responsabilités, il est possible de gagner entre 10 000 et 26 000 dollars par mois », a indiqué une source au sein du sport chinois. Sans compter parfois la voiture et l’appartement de fonction. Même si les responsables chinois jouent les modestes, cet investissement semble bien destiné à ouvrir la voie de l’or aux athlètes. « C’est marqué dans le contrat en tout gros, une médaille d’or obligatoire, sinon c’est le fiasco », dit M. Bauer dans un grand sourire. « C’est une ambition légitime, c’est un beau défi », ajoute-t-il. Au début, ses méthodes d’entraînement ont cependant entraîné un certain scepticisme. Ayant trouvé des athlètes surentraînés, il leur a accordé d’emblée deux semaines de vacances. « Le ministre m’a convoqué, m’expliquant qu’en Chine deux semaines de vacances ce n’était pas possible. Je lui ai juste demandé de respecter ma programmation », explique le Français. Deux mois après, l’équipe de sabre raflait toutes les médailles aux Jeux asiatiques à Doha en décembre 2006. « Depuis, on m’a laissé tranquille », constate-t-il.
Pour décrocher le plus de médailles d’or possible pour les premiers Jeux olympiques organisés sur son sol, la Chine a fait appel à une quarantaine d’entraîneurs étrangers d’expérience.
« L’expérience internationale est importante pour préparer les équipes aux Jeux olympiques », explique Zhou Jing, porte-parole du Comité national olympique chinois.
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