PARUTION - Conçu par Nina Abi Fadel et Anne-Marie Afeiche, « Le petit livre de l’alphabet phénicien » Lien magique entre le signe et le son

Ouvrage illustré de petit format à couverture bleue et aux pages couleur sépia, accessible à tous et puisant la documentation dans une riche bibliographie, « Le petit livre de l’alphabet phénicien » conte, en des termes simples et imagés, la folle aventure du premier outil de communication de ce peuple de marchands. Conçu par Nina Abi Fadel et Anne-Marie Afeiche, il vise à promouvoir le patrimoine culturel libanais. Comment et quand est apparu l’alphabet ? Quelles en sont les origines ? Où le trouve-t-on et quels en sont les créateurs ? Le petit livre de l’alphabet phénicien, préfacé par Pierre Bordreuil, directeur de recherche au CNRS (Collège de France), et associant les illustrations aux lettres de l’alphabet, tente par un texte concis et précis de répondre à certaines questions. « Un ouvrage aux informations justes et correctes sans cependant être trop scientifiques, illustré par Tatiana Botcharova Sabbagh et qui vise à promouvoir le patrimoine culturel libanais, notamment en ce qui concerne l’émergence de cet alphabet », souligne Afeiche, la rédactrice. C’est à la suite d’une rencontre fortuite entre Nina Abi Fadel (spécialiste de projets événementiels depuis 20 ans) et Anne-Marie Maïla Afeiche (quinze ans d’archéologie et travaillant depuis 1993 dans la Direction générale des antiquités au Musée national de Beyrouth) qu’est né ce projet. Lancé par des mécènes qui ont bien voulu contribuer à sa diffusion (individus ou sociétés), ce projet a rapidement circulé dans des écoles et des bibliothèques municipales, et rallié à lui un large public. Aleph, Bèt, Gimel... Certes, les manuels concernant les Phéniciens ne manquaient pas et ce livret n’a aucune ambition de combler des lacunes, mais il n’a fait qu’ajouter un petit plus au niveau de la présentation, de la composition et de la maquette en le rendant accessible au lectorat jeune et moins jeune. Les trois femmes à la créativité différente mais complémentaire ont ainsi conjugué leurs efforts et associé leurs talents respectifs pour concevoir ce petit illustré au double objectif informateur et ludique. « Il vise également à faire voguer l’imagination » ajoute Anne-Marie Afeiche. Sans vouloir rentrer dans les polémiques concernant le peuple phénicien, la rédactrice s’est simplement contentée de renseigner sur ces populations qui ont vécu au début du 1er millénaire tout au long de la bande côtière Est de la Méditerranée, en étayant ses propos par des cartes géographiques et par les illustrations signées Tatiana Sabbagh. Le second volet de l’ouvrage est rédigé d’une manière plus libre et plus imaginative. Les vingt-deux lettres y sont présentées en association avec des illustrations qui suggèrent par la forme, le son des lettres en elles-mêmes. À d’autres reprises, l’illustratrice a lâché la bride à son imagination, proposant des images qu’elle a elle-même créées. Proposant à la fois un monde fictif et réel, les créatrices invitent les lecteurs à les suivre dans cette ronde fabuleuse et inventive des lettres. Une manière de s’amuser et de redonner un souffle de vie au patrimoine. Colette KHALAF